vendredi 29 octobre 2010
mardi 26 octobre 2010
La tarte au Jello
Je ne sais pas si c'est vraiment bon ou si c'est le souvenir de ma mère qui fait que j'aime ça.
lundi 25 octobre 2010
Livres
Et si on savourait un peu ce qu'on a au lieu de rêver de cet art de vivre qui n'existe que sur papier glacé? Si on explorait les degrés de subtilité qui existent entre les pôles extrêmes de la surconsommation et de la simplicité volontaire?
vendredi 22 octobre 2010
Silence
Mercredi, j'ai affiché ce message au sujet d'un événement difficile vécu par ma famille. Quelques lectrices ont pu le lire même si je l'ai retiré 2 heures plus tard, jugeant que j'avais fait une erreur et qu'il était trop tôt pour écrire ce message. Avec l'assentiment de la principale intéressée, je le republie. J'ai choisi de fermer les commentaires. Quelques-unes avaient l'occasion d'en laisser un et je vous en remercie.
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J'ai été bien silencieuse ces derniers temps.
Travail. Provisions d'automne. Hockey. Manque de temps. Fatigue.
Mais il y a aussi ma soeur.
La dernière fois que j'ai parlé d'une de mes soeurs, c'était pour raconter la naissance d'une nouvelle nièce.
Cette fois, je parle d'une autre de mes soeurs pour parler de la naissance de mon neveu. Mon neveu Gabriel. Mort-né après 24 semaines de grossesse.
Après plusieurs heures d'angoisse à attendre des nouvelles de ce qui semblait inévitable, j'ai reçu l'appel fatidique ce matin, au bureau.
Éclater de sanglots dans mon cubicule.
Je me suis rendue auprès d'elle.
On a pleuré.
On a ri.
On a pleuré.
Puis, c'était l'heure du lunch. Elle a mangé avec appétit son spaghetti "presque pas trop cuit" qu'elle m'a dit, moi, des crêpes maison froides que j'avais pour lunch ce midi-là au bureau.
Après on a encore pleuré. Son homme aussi a pleuré avec nous.
Ensuite, je suis allée chercher un thé. Un English Breakfast. Parce que le thé, pour mes soeurs et moi, c'est toujours ce qu'il nous faut. Mille fois nous sommes-nous réconfortées autour d'un thé noir au lait.
Après tout ça, j'ai pu prendre mon tout mini neveu de deux livres et demi. J'y tenais. Pour qu'il soit bien réel pour moi comme pour elle. Un petit visage rabougri de nouveau-né mais en plus petit. Il était beau.
Le moment le plus émouvant de toute ma vie.
As-tu déjà tenu un petit de deux livres et demi dans tes bras Annie?
Étrange comme ça pèse, quand même.
Après, je suis partie, il fallait que je rentre nourrir mon monde.
Rassurants tout de même, ces gestes du quotidien. De la vie autour de ma table. Tellement de vie.
C'est injuste.
Gabriel. C'est bien le nom d'un ange, ça.
mardi 19 octobre 2010
La ville
Pour se renseigner. Un cristi de permis. Les rénos pour ma maison de rêve. Ouan.
Alors je sais maintenant des tas de trucs.
Comme le fait que nous devrons passer devant le CCU parce que notre maison est classée D. Heureusement que ce n'est pas une double lettre, que le gars a dit. Moi, ça me faisait penser à des soutien-gorges, mais paraît que ça n'a pas de rapport.
On a aussi des limites de 1,5m, 3m et 1,5m. De 9m pour le haut, mais faudra voir la hauteur des voisins parce que ça pourrait aussi être 7 mètres. Et 60% de la ligne de front. Sans compter le 50% du terrain.
Mais le truc majeur, c'est le garage.
Ça l'air que si on veut agrandir par le côté, on peut le faire. Oui. À condition que ça soit un garage. Mon chum trouve qu'un garage collé, ça fait trop 450. Que veux-tu, c'est ce que ça donne quand toute ta vie tu n'as connu que le 514...
Moi?
Bah, je m'en fous un peu du garage. Tant que ça n'hypothèque pas ma cuisine multifonctions sur deux niveaux, fours encastrés, tu vois le genre.
En tout cas.
Un moment donné pendant la rencontre, le gars de la ville a quitté son bureau pour aller chercher un document. Il a laissé la porte ouverte, ce qui fait que j'ai pu entendre une conversation entre un autre gars de la ville et une dame au bout du fil. Énervée beaucoup la dame au bout du fil.
- Madame, vous arrêtez les travaux. Tout. De. Suite.
- ...
- La relation que vous avez avec votre contracteur, ce n'est pas mon problème. Vous vous expliquerez devant le juge. On est devant un cas de démolition ici madame.
- ...
- Oui, une sommation. Vous avez franchi une ligne rouge et vous devez arrêter les travaux main-te-nant.
- ...
Comme j'ai dit à mon chum, d'après moi, la ville engage des comédiens pour convaincre les bons citoyens de l'utilité de prendre un permis.
vendredi 15 octobre 2010
The Hot Plate
dimanche 10 octobre 2010
Les 33 - ajout
Celle des 33 mineurs pris sous terre depuis le début du mois d'août?
C'est une histoire qui me fascine.
Au départ, elle m'angoissait quand même un peu. Surtout quand on a appris que, dans le meilleur des cas, ils sortiraient pour Noël. Tout ce temps passé confinés sous terre alors que j'étais au-dessus à vivre. Je prennais mon bain et je pensais à eux. Je me réveillais la nuit et je pensais à eux. Je faisais mon jogging et je pensais eux.
Eux, que faisaient-ils?
Je pensais à tout ce que j'avais fait depuis le début du mois d'août et tout ce que je ferais d'ici Noël pendant qu'eux seraient toujours 33 sous terre.
Ensuite, j'ai été curieuse. L'Homme sait être étonnant quand même. Les 33 qui se choisissent un leader. Leur moral qui tient bon. Les familles qui les soutiennent. Et la logistique d'une incroyable mission de secours qui s'organise.
Tu sais qu'au départ, ils ont passé 18 jours sans que l'on sache s'ils étaient vivants? Ils ont survécu grâce aux maigres rations qu'ils avaient. Ils pouvaient manger deux cuillerées de thon toutes les 48 heures et un biscuit par jour. Pour se rassasier, ils avaient un demi-verre de lait et de l'eau de ruissellement. C'est tout.
Dès qu'on a su qu'ils étaient vivants, l'opération ravitaillement a commencé. Le système a été surnommé la paloma, le pigeon voyageur. Trois conduits qui laissent passer un cylindre long de 1,60 m attaché à un câble relié à une poulie.
Le chargement des marchandises, la descente du tube et sa remontée se font en 30 minutes environ.
Au départ, ils ont reçu de l'eau et des boissons fortifiées au chocolat ou à la framboise. On voulait réhabituer progressivement leur système digestif à une alimentation normale. L'une des premières choses qu'ils ont demandées? Des brosses à dents.
On leur donne aussi des doses importantes de vitamine B et D.
Par la suite, ils ont eu droit à de meilleurs repas.
Par exemple, le 1er septembre, ils ont reçu du riz, des boulettes de viande, des fruits, du fromage et du pain. Les médecins de la NASA, qui participent au suivi des 33, affirment qu'ils devront se passer deux deux choses pendant toute la durée de leur épreuve: les cigarettes et l'alcool.
Aujourd'hui, je suis cette nouvelle avec fébrilité. Parce qu'il paraît qu'ils pourrait sortir dès mercredi finalement. Tu imagines la prouesse!
Tu imagines le choc des 33 aussi. Rentrés là comme de pauvres ouvriers anonymes, ils en ressortiront superstars internationales. J'imagine qu'on ne se remet pas facilement d'une épreuve comme celle-là. Qu'aussi heureux seront-ils de s'en être sortis vivants, peut-être bien que certains jours, ils repenseront avec nostalgie à la solidarité tissée 700 mètres sous terre.
C'est clair qu'en sortant, ils voudront une clope et boire un coup. En tirer un coup aussi, bien sûr, héhé. Mais ensuite, qu'est-ce qu'ils vont demander comme premier vrai repas?
Qu'est-ce que tu cuisinerais à ton chum Madeleine s'il avait passé deux mois et demi de survie sous terre?
J'ai pris mes infos ici et ici.
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Madeleine ajoute
Oui, j'ai souvent pensé à eux. Et je me sens assez fébrile depuis que je sais qu'ils remonteront sous peu. Étrange quand même. Je ne les connais pas. Mais ça fait un foutu de bon réalité show, il faut le dire.
Si mon homme avait été pris sous terre si longtemps, je crois qu'en remontant, il ne demanderait pas mieux que de manger un bon spaghetti avec ma sauce maison très viandeuse qu'il aime tant. Pas mieux pour réconforter son homme.
Ah, et puis, le connaissant, il me demanderait sans doute de lui servir en tablier. Avec rien en dessous, je veux dire.
jeudi 7 octobre 2010
La pause
mardi 5 octobre 2010
Les créatifs
Voici une pub autralienne.
On peut lire que cette publicité vise directement "les parents qui continuent à nourir leurs enfants avec du fast-food tout en sachant les effets néfastes qu'il provoque".
Moi je dis: stop, ça suffit.
Encore une patente pour culpabiliser les mères. Comme si l'industrie agro-alimentaire n'avait rien à voir dans tout ça. Comme si les choix de société faits en notre nom n'étaient pas les principaux responsables de ce qui se trouve dans nos assiettes. Comme si les seules coupables du pourcentage de gras dans le corps des enfants étaient les mauvaises mères qui n'arrivent pas à les nourrir comme du monde.
Je ne sais pas pour toi Madeleine, mais les gros que je connais ne passent pas leur temps à manger du junk.
C'est ça mon champion. On va régler le problème de l'obésité en ne mangeant plus de burgers. Ma foi, c'est aussi con que de croire que les rations de l'UNICEF vont régler la faim dans le monde.
De toute façon, j'en ai marre qu'on me dise ce que mes enfants peuvent ou ne peuvent pas manger. Marre qu'on pointe d'un doigt accusateur leurs morceaux de chocolats et qu'on leur donne des pommes pour l'Halloween.
La révolution du goût, ça ne passe pas par les pseudos politiques alimentaires des écoles, ni par la pub, ni par l'ordre profesionnels des diététistes.
Des fois je te jure, j'aurais envie de leur foutre mon rouleau à pâte quelque part.
¡No pasarán !
dimanche 3 octobre 2010
Jamie aux States
Jamie Oliver's Food Revolution dans laquelle le cuisinier britannique prend d'assaut les cuisines des établissements scolaires de la municipalité de Huntington, West Virginia, aux États-Unis, comme il l'avait fait dans son propre pays.
Comme je n'ai pas le câble, je n'en avais pas eu connaissance jusqu'à ce que ma soeur m'envoie des extraits trouvés sur YouTube comme celui-ci (en anglais).
Troublant.
Il y a bien d'autres extraits ou l'on voit des enfants de maternelle et première année incapable de nommer un tomate, ni un chou-fleur, ni même une patate. Ou encore, alors que Jamie veut servir aux enfants des plats nécessitant des ustensiles, on lui répond que les enfants du primaire doivent se servir seulement de cuillers pour manger et qu'ils n'ont ni fourchettes ni couteaux pour eux. Ou encore lorsqu'on voit toute la bouffe gaspillée, à peine touchée, jeter sans vergogne dans les poubelles.
Vraiment troublant.
Évidemment, cette série a tous les défauts d'une téléréalité, avec ses images chocs, ses mises en scènes, les émotions à fleur de peau filmées sans pudeur, mais ça reste franchement percutant.
Un des problèmes principal auquel est confronté Jamie est la USDA qui émet des règles absurdes pour les repas des enfants. Par exemple, on exige deux portions de "céréales" l'une pouvant être la croûte de la pizza, l'autre un petit pain blanc. On demande également deux portions de légumes pour les repas des adolescents, l'une pouvant être des patates frites et l'autre une salade optionnelle qu'aucun adolescent ne mange. Les cafétéria sont bourrés d'aliments transformés et on comprend que là aussi la USDA est à blâmer puisqu'elle négocie des tarifs préférentiels pour ces aliments.
Bon, là, je suis certaine qu'on va me dire que c'est au US et qu'ici c'est différent, mais je n'en suis pas certaine. L'épicerie a d'ailleurs fait un reportage à cet effet il y a quelque temps. Ça s'est sans compter la bouffe qu'on sert dans les établissements de santé ou celle que mangent nos vieux. C'est triste à mourir quand même. Et d'ailleurs, ça tue le monde. On pense souvent aux States quand on pense aux gros, mais ici, 1 enfant sur 3 serait obèse et 1 adulte sur 2.
Quand même.
J'aime bien l'approche de Jamie Oliver. Pour lui, il n'est pas question de manger du yogourt sans gras ou des légumes steamés sans goût. L'idée est davantage d'écarter les produits transformés pour cuisiner avec du vrai. De la vraie viande, des vrais légumes, de la vraie huile d'olive.
Et puis, sérieux, Annie, si Jamie Oliver débarque dans mon école de quartier, ben, il en faudra pas plus pour que je trouve un trou dans mon horaire pour faire du bénévolat.
Je dis ça d'même.