Rien de grave, mais ça nous a quand même permis de passer quatre heures dans un CLSC.
Nous sommes arrivés à 11h13. Déjà à l'accueil, on nous avertissait: deux heures et demi d'attente. Alors en bonne mère de famille je calcule. Si nous sommes chanceux, nous serons sortis vers 13h, donc on pourra toujours dîner, donc ce n'est pas si mal.
La vie ne se passe jamais comme dans mes calculs.
Bien vite, il était 13h30 et nous étions toujours en salle d'isolement mon fils et moi, couchés dans un petit lit en attendant de voir le médecin.
Et nous avions faim.
Oui, je sais bien que nous n'étions pas au restaurant. Non, je ne souhaitais pas que les infirmières de CLSC se transforment en maître d'hôtel et nous servent le repas 4 étoiles.
Sauf que.
D'une façon générale, les instances politico-administratives et les médecins accordent une importance limitée aux méthodes de restauration. Or, la restauration n'est pas qu'une fonction hôtelière et l'alimentation servie
fait partie du traitement clinique.- Alimentation et soins nutritionnels dans les hôpitaux: comment prévenir la dénutrition
Du Moyen Age à la fin du XVIIIe siècle, l'hôpital est administré par des communautés monastiques. «L'alimentation est sobre mais réparatrice. C'est une alimentation spiritualisée, c'est-à-dire déconnectée autant que possible de la sensualité de la consommation. Mais il s'y rajoute une dimension spécifique: le don de la nourriture aux malades représente l'acte de charité par excellence. Il est donc généreux».
Gruau qui expliquera à lui seul la naissance à la maison de mes trois autres babes. Après tout, Madeleine avait bien eu droit à du Commensal à la maison de naissance! Qu'est-ce qu'ils avaient compris là-bas qui échappait tant à un grand hôpital universitaire?
Seriez-vous capable de nourrir votre famille ? trois repas et deux collations ?
pour à peine plus de 4 $ par personne par jour? Des centres d'hébergement
québécois le font.- Le Soleil, Manger mal à l'hôpital: de bien maigres budgets
Au sortir du CLSC, mes parents, qui étaient avec les trois autres, nous avait gardé du poulet. Avec des frites et de la sauce BBQ. Je veux dire, gardé au four pendant au moins deux heures.
3 commentaires:
À mon premier accouchement je n'avais pas idée pour la bouffe de l'hopital...
Au 2e, au 3e et au 4e accouchement j'avais un sac à dos réservé uniquement pour la nourriture pour mes repas et collations. Je savais que je fantasmerais de fruits frais, de fromage, de noix. Je me disais pourquoi mettre tant d'emphase sur l'allaitement maternelle, mais laisser la mère crever de faim durant le séjour? Me semble que ça n'a pas de logique... mais ça n'a pas de logique tout cour les repas à l'hôpital tout simplement...
La bonne bouffe et le réconfort, ça va ensemble. Et, comme tu le dis si bien Annie, pas besoin de donner des choses compliquées à manger pour réconforter une personne malade. C'est le genre de fait que je ne comprends pas du tout: le problème est gros de conséquences et, pourtant, la solution est toute simple.
La bonne bouffe et le réconfort, ça va ensemble. Et, comme tu le dis si bien Annie, pas besoin de donner des choses compliquées à manger pour réconforter une personne malade. C'est le genre de fait que je ne comprends pas du tout: le problème est gros de conséquences et, pourtant, la solution est toute simple.
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