dimanche 22 juillet 2012

Recap

De mon côté je n'ai pas publié de livre, mais depuis février, il s'est quand même passé deux, trois trucs...

Je suis allée à Paris,


Blanche a appris toute seule à se servir de Photo Booth,

J'ai vu Stockholm,


Albert a demandé du homard pour son souper de sixième anniversaire,

J'ai mis les pieds au Burkina Faso,
Les grands sont capables de faire des gâteaux au chocolat,


J'ai fait un petit détour par Washington,

On a eu un petit chaton,
et pis... bin... ce sera un peu plus gros qu'un chaton et ça arrivera dans quelques mois.


Ouan. C'est ça qui est ça.

mardi 26 juin 2012

Rond, dodu et grassouillet

Avons-nous encore des lecteurs, tu penses, Annie?

Non, nous ne sommes pas mortes. Et non, nous n'avons pas cessé de nourrir nos enfants. Mais notre vie  toujours si pleine ne laissait plus la moindre minute pour animer ce blogue. Mais nous espérons y revenir... tsé... quand ça va se calmer un peu? Notre rythme de vie effréné, je veux dire.

Un petit mot aujourd'hui pour vous annoncer que deux de mes textes seront publiés cette semaine dans un livre pour enfants!

Tout a commencé il y a environ un an...

Ok. Non, je devrais reculer un peu dans le temps.

Tout a commencé quand je suis née. Sans blagues. Devant chez moi, il y avait une famille de trois enfants dans laquelle vivait une jeune fille du nom de Hélène Desputeaux. Elle est devenue notre gardienne attitrée. Bien plus, elle et sa famille sont devenus une deuxième famille.

Déjà lorsqu'elle était jeune, Hélène était dotée d'une imagination débridée. Avec elle, dans notre maison sans télé, mes soeurs et moi avons beaucoup bricolé, dessiné, inventé. Pendant longtemps, elle et Michel, son fidèle complice et mari, ont continué à être des figures importantes dans ma vie.

Fast-forward.

Hélène et Michel ne sont jamais sortis complètement de ma vie et nous avons tissé une belle amitié depuis une dizaine d'années avec la naissance de mon aîné. Il y a environ un an, Hélène est tombée amoureuse de ce texte et m'a demandé d'en faire un livre pour enfants. Alors que j'y travaillais, j'ai publié ce deuxième texte. Elle m'a appelé tout de suite en s'exclamant : "Il faut fusionner les deux!"

Alors, ça a donné ceci.



Tout ça pour dire que mon premier livre pour enfants sera lancé ce vendredi, à 18h, à la Librairie Raffin, au 6330, rue Saint-Hubert (juste au nord de Beaubien). Et vous êtes plus que bienvenus si le coeur vous en dit.

Au plaisir de vous y voir!

mardi 13 mars 2012

Trois petits pots de confiture




Voilà tout ce qui reste de confiture dans ma réserve. Et des petits pots, il ne s'en ajoutera plus.

Madame J., ma voisine aux confitures, vit maintenant dans une maison de vieux.

Je me doutais bien que ça arriverait bientôt. Madame J. avait de plus en plus de mal. Elle ne parlait plus du tout depuis un bout. Mais en plus, elle me semblait totalement dépourvue de son énergie légendaire. Plus que l'ombre d'elle même.

Et il y a aussi madame J., sa fille, qui habite le rez-de-chaussée, qui semblait avoir de moins en moins de patience. Je les avais vues un jour sur le perron. Madame J., la fille, avec un ton poli, mais un rien exaspéré, montrait à sa mère comment déverrouiller la porte d'entrée. Je pensais qu'elles s'étaient embarrées à l'extérieur.

"Ça va Madame J.? avais-je demandé. Avez-vous besoin d'aide?"

"Non, non, avait répondu la fille, avec un sourire gêné. C'est ma mère qui n'a pu ouvrir la porte l'autre jour, alors je lui montre comment..."

Madame J., la fille, quelque 65 années, toujours tirée à quatre épingles, avec son impeccable accent français, je la trouvais fatiguée ces derniers temps. Seule aussi. Elle, pourtant si réservée, me parlait de plus en plus souvent. Parfois, j'avais même l'impression qu'elle se trouvait des prétextes.

"J'ai des livres pour les enfants!" était-elle venu me dire un jour. Et elle avait apporté aux enfants de vieux livres à colorier dont, franchement, je me serais passé. Et puis, elle en avait profité pour discuter un peu. Comme chaque fois, elle m'avait parlé de sa mère et de son mari lui aussi malade. Et je l'avais écouté avec intérêt. Avec beaucoup d'empathie. Sans prendre pitié, quand même. Parce que la pitié, personne n'en veut. En tout cas, madame J., la fille, je suis certaine qu'elle n'en aurait jamais voulu.

Aidante naturelle. Voilà ce qu'elle était devenue. Oh! elle le faisait avec devoir, avec courage, avec dévouement, mais avec fatigue aussi. Et avec un rien de déception.

"Vous partez en voyage? Comme c'est bien!" avait-elle dit alors qu'on partait en Gaspésie. "J'aimerais encore beaucoup voyager, mais vous savez... ma mère... et puis, mon mari..."

*********

"Comment va votre mère?" ai-je demandé à madame J., la fille, il y a quelques jours. Je savais déjà qu'elle n'habitait plus là. Même à Montréal, tout finit par se savoir entre voisins.

"Et bien... elle va mieux!" m'a dit-elle dit avec un sourire." Quand elle habitait en haut, elle ne mangeait plus, ne sortait plus, elle était de plus en plus déprimée. Mais là... elle va mieux. Il y a des gens qui s'occupent d'elle. Elle ne parle plus, vous le savez, mais au moins, elle peut échanger un peu. Elle a de la compagnie. Oui, elle va mieux."

Madame J., la fille, me semblait elle aussi aller mieux. Quelque chose dans l'élan de sa démarche. Je lui ai dit d'ailleurs. Que je m'inquiétais un peu pour elle. Qu'elle avait l'air si fatiguée dernièrement.

On a beau dire ce qu'on veut Annie sur les maisons de vieux. Je sais que ce n'est pas toujours le paradis. N'empêche. Parfois, il n'y a vraiment pas d'autres solutions. On peut bien sûr essayer de faire autrement, mais parfois ça ne fonctionne pas. Ni pour celui qui est aidée, ni pour celui qui aide.

"Vous savez, m'a-t-elle dit, mon fils va acheter la moitié du duplex. Alors je vais aller habiter dans le logement de ma mère. Mais je fais tout rénover d'abord. Je veux un solarium qui donne dans la cuisine. Et une nouvelle cuisine. Oui, une cuisine à mon goût. Alors, avec les enfants de mon fils et les vôtres, il y aura six enfants qui se partageront l'allée. De la vie. Il y aura beaucoup de vie."

Ça m'a fait sourire, quand même. Madame J. prendra maintenant la place de sa mère. Et tout rentrera dans l'ordre. L'ordre du temps.

Oui, enfin...

Sauf pour ma confiture.

mardi 21 février 2012

Le pantalon troué

Deux pantalons, deux! Avec des trous aux genoux. Ceux d'Albert, en faisant le lavage que je m'en suis aperçue. De beaux petits pantalons cargos qu'on a acheté cet été tellement pas cher au retour des vacances.

En les mettant de côté, je me suis mise à fouiller dans sa garde-robe. Pour finalement en retirer un autre pantalon, trois chandails, une chemise et quatre culottes. Ces vêtements n'avaient pas de trous, ils étaient déjà trop petits.

Ce soir là, j'ai poursuivi mon lavage et je suis allée au lit. Pour m'endormir aussitôt.

J'avais un petit bébé dans les bras. Emmailloté dans une doudou en polar avec son petit coco bien rond qui en sortait.

Ces petites têtes pas de cheveux, pas de doute, ce bébé devait bien être à moi.

Albert! Tout nouveau-né. Un Albert qui avait faim. Je lève mon chandail, lui présente le sein. Il ne tourne pas la tête. N'ouvre pas la bouche non plus avec ce geste qu'ils font tous: les yeux clos, la bouche ouverte et la petite tête frénétique qui tourne de gauche à droite à la recherche de leur butin.

"Mais vas-y Albert, prends-le!" que je me disais. Pas un geste. Mais pas de lait non plus, que je remarque tout à coup. Pas de lait du tout, bon sang! Et là je sens ces picotements si caractéristiques du lait qui arrive. Vraiment je les sens dans tout mon être.

Cette mémoire inconsciente du corps. Elle est phénoménale.

Les informations de 6:30 me tirent de mon sommeil. Je me lève, comme chaque matin, je vais ouvrir la lumière dans la chambre d'Ulysse, doucement tirer la couverture d'Éloi et enfin réveiller Albert.

Petit minet qui dort encore dans son énorme lit. Grand petit corps de 5 ans et demi roulé en boule. Je le bécote dans le cou et ça sent le bon pain chaud. Il s'étire. S'étire depuis toujours chaque fois qu'il s'éveille. Exactement comme il l'a fait quand il est sorti de mon ventre, exactement comme il le faisait chaque fois qu'il avait fini de téter.

Petite fleur qui s'ouvre à la lumière du jour.
- Est-ce que t'as faim ce matin Albert?

- J'ai très faim maman!
Je l'ai habillé et je lui ai préparé un immense gruau. Ensuite un tout aussi immense bol de céréales. Et un énorme verre de lait.

De vache.

mardi 14 février 2012

Lent et vite

Je suis en train de faire une recette qui va me prendre le reste de l'après-midi.

De l'agneau braisé (quoi, c'est la Saint-Valentin, tsé). Pour dessert je fais des choux à la crème.

J'ai toujours trouvé ça compliqué la pâte à chou. En terme de choux, je suis inconstante. Pas grave, j'aime tellement ça que je ne me décourage pas d'en faire.

Alors je passe mon après-midi de congé à cuisiner et à faire des recettes compliquées.

L'autre jour, Manon a fait des baguels. Ça fait longtemps que je n'ai pas fait de baguels, mais ce n'est pas de ça dont je veux parler. Plutôt des commentaires qu'elles a eu suite à ses baguels. Ses lecteurs semblaient avides de lui donner une recette moins complexe et plus rapide à faire. Elle leur a dit que non, ça allait.

Pas grave que ça soit long.
Est-ce grave que ça soit long?

Ça plaît beaucoup montrer aux autres comment faire les choses plus vites. Leur dire: pfft, si tu savais comme c'est pas compliqué!

Mais ensuite, on fait quoi exactement? Je veux dire, se dégager du temps pour en faire quoi au juste de si important?

Y'a des choses qui prennent du temps. Qui sont complexes. Longues. En découle une certaine richesse, non? Une satisfaction aussi. Pas une gratification immédiate, un autre type de high, mais une impression de texture et de profondeur.

Je veux une existence profonde et pleine de textures. Pas juste du bonheur. De la complexité et de la richesse.

J'ai plus trop le goût de trouver que la vie passe vite. Ça fait 10 ans qu'elle défile à un rythme d'un bébé par-dessus l'autre.

Alors je me dis que si je fais des tas de choses longues et compliquées peut-être que y'aura juste du présent?

jeudi 9 février 2012

On est seul au sommet - ajout

Demain, il faut que je prépare un déjeuner spécial, particulièrement énergétique, pour mon fils Achille. C'est qu'il participera à une activité très spéciale. Tellement spéciale que la directrice de l'école elle-même nous a écrit pour nous en informer.

Votre enfant aura le privilège de participer à une activité motrice.

J'étais tout excitée pour lui, en lisant ça, tu comprends. C'est pourquoi je réfléchis déjà à ce que je pourrai lui faire manger pour qu'il soit assez en forme pour participer. Parce que ce n'est pas rien, cette activité

favorise le développement global et intégral (cognitif, socio-affectif, sensori-moteur et langagier)


Ouais, ouais. Écrit noir sur blanc.

Tu comprends mon stress Annie?

Mais il y a plus.

Cette expérience lui permettra également de prendre conscience de son corps en mouvement, dans son environnement spatial et temporel, ainsi que de mieux se connaître comme être relationnel, affectif et intellectuel.

Ayoye. Tu penses qu'il doit manger quoi, toi, pour être prêt à se connaître comme être relationnel, affectif et intellectuel? Des gauffres? J'ai pas de gauffrier. Tu crois que je devrais courir acheter un gauffrier?

Quoi? Tu te demandes ce qu'il va faire exactement? Je trouve ta question un peu superficielle. Tsé, à quoi bon faire quelque chose si on ne sait pas POURQUOI on le fait? C'est l'OBJECTIF qui est important, pas la chose elle-même, voyons, tout le monde sait ça! Qu'importe au fond, qu'il saute à la corde, qu'il nage dans une piscine, qu'il joue au basket-ball, qu'il saute en parachute, qui se lance en deltaplan du haut de... du sommet de... du sommet du socio-constructivisme?

Et puis, pour te dire franchement, aucune idée. Je n'ai aucune idée de ce qu'il fera. Peut-être bien que la directrice non plus ne le sait pas. En tout cas, c'est pas écrit dans la lettre. Et quand j'ai demandé à Achille, il n'était pas capable de me répondre. Tu vois, il n'apprend pas à s'exprimer comme du monde, à développer son vocabulaire, à formuler sa pensée, mais au moins il va développer son être rationnel intérieur.

Faut connaître ses priorités en éducation.


Annie ajoute:

À ta place, je lui proposerais une prise alimentaire qui viendra faciliter chez lui l'action des enzymes qui pourront ainsi hydrolyser en nutriments les molécules qu'il aura ingurgitées. L'assimilation de ces derniers, grâce à la dégradation des molécules alimentaires par oxydation-réduction et récupération de l'énergie chimique, permettra à son corps de bien répondre à cette activité motrice.

... Mais t'en fais ce que tu veux, c'est juste mon avis.

jeudi 19 janvier 2012

Puck Mommy

AYOYE Madeleine! As-tu vu ÇA?
Cuisiner avec Canadien!

Une patente de profits pour un livre de recettes avec Ricardo pis les femmes des joueurs. Clairement, quelqu'un s'est inspiré de Vers la Coupe®. Tk...

Savais-tu ça toi, que la femme de Gionta s'appelle Harvest. Pis qu'elle Cuisine avec Canadien?



Moi ces jours-ci, je Cuisine avec Futur Canadien.
Souper de Futur Canadien au retour de sa Classique hivernale

Avec la saison de hockey, c'est rendu que faut toujours que je garde un repas au chaud pour celui qui est sur la glace cette journée là. Quand ce n'est pas les deux qui sont sur la glace la même journée, à des heures différentes... Pfffiouf, heureusement que j'ai deux fours.

Tu penses qu'elle lui prépare quoi, toi, Harvest à Brian? Tu sais, quand il revient d'une cuisante défaite de 3-0, mettons.

Sérieux, tu iras avec quoi? Tu le punirais avec du seitan ou tu tenterais de lui faire oublier sa journée de bureau avec un dry martini, une nuisette pis de l'entrecôte?

Comme femme de joueur, je serais très pour la nuisette je pense.

Futur Canadien de son côté, je crois que ça lui plait drôlement de manger seul avec sa mère tout à lui alors que les autres sont au lit. Cubes de tofu frits, nouilles japonnaises et vieux restant de bok choy? Pas de problème, l'assiette est vidée et on en redemande.
- Mange ton tofu mon homme si tu veux être dans Canadien!
*soupir*

Je t'avais déjà dit ça hein Madeleine que j'ai passé à ça d'être une femme de joueur? Han han. Si la carrière d'ailier gauche de mon chum n'avait pas été interrompue par des études en littérature au cégep St-Laurent, bin c'est moi qui serait avec Ricardo sur le front page de Cuisiner avec Canadien!

Quand j'y pense, notre vie aurait été différente quand même. On aurait commencé par habiter un quartier modeste, comme l'île-des-Soeurs, pis ensuite on se serait fait bâtir à Brossard, près du Dix-30...

Je me serais gardée occupée tsé. Bin, pour ne pas avoir à regarder tous les matchs et à me languir pendant les voyages à l'étranger de mon ailier gauche étoile. Je sais pas, j'aurais lancé ma ligne de cosmétique ou amassé de l'argent pour une cause vachement importante.

... Ah, c'est ben pour dire hein comme le chemin de ta vie peut bifurquer...

Je suis pas mal comme puck mommy, mais je te le dis => comme femme de joueur, j'aurais été formidable je trouve.

vendredi 13 janvier 2012

Quand la faim n'est plus


Il y a de ses événements qui vous coupent l'appétit : les grands deuils, les grandes maladies, les grands bonheurs. Et les échanges dans la LNH.

" Tu sais pas quoi, est venu me dire mon homme hier soir. Mike Cammalleri s'est fait échangé. Comme je vais annoncer ça à Chichou?"

" Pauvre petit coeur. Il va avoir de la peine, que j'ai répondu, mais il va s'en remettre."

"Moi, je pense qu'il va le prendre durement."

Parfois, je me demande ce que je ferais si je n'avais pas mon homme pour comprendre et élever mes petits hommes.

Mon Achille, grand amateur de hockey devant l'éternel, Mike, c'était son joueur. Faut dire qu'il avait si bien joué en 2010, l'année où Achille, 5 ans, avait déjà un an et demi de hockey sous les patins. Faut dire aussi que leurs tirs puissants étaient comparables, selon mon homme. Faut dire aussi qu'on lui disait toujours qu'ils se ressemblaient.




Mon homme est arrivé, solennel, à la table du déjeuner.

"J'ai quelque chose à vous dire les enfants, a-t-il commencé." Puis prudemment, il leur a annoncé. "Shnout!" s'est exclamé Victor. "Est-ce que je peux avoir un autre verre de lait?" s'est exclamé Rosanna. "Qui ça, papa?" s'est exclamé Léopold. Mais Achille, rien. Il n'a plus parlé.

Heureusement, qu'il avait déjà avalé son gruau, parce qu'il n'a plus rien avalé non plus. Pas sa tartine que son père lui a gentiment préparé en l'encourageant à manger encore un petit peu et qu'il a tassé d'un geste brusque de la main. Pas son deuxième verre de lait habituel. Plus rien.

"Je comprends ta peine, lui a dit son père. Moi, je l'aurais pas échangé Mike. Et puis, c'est le hockey surtout qu'on aime, non?" a-t-il ajouté en prenant tendrement dans ses bras son fils qui sanglotait.

" Tu vas en aimer d'autres joueurs!" aie-je dit maladroitement en ajoutant ses collations préférées dans sa boîte à lunch.

Anéanti qu'il était, on a dû le débarbouiller, l'habiller. Quand mon homme lui a mis sa tuque, il s'est remis à pleurer. J'avais quasiment envie de le garder à la maison. Après tout, les maux de l'âme sont de réels maux. Mais bon. C'était sans doute mieux de l'envoyer se changer les idées avec ses amis.

Alors on l'a laissé partir. On l'a regardé se traîner les pieds derrière son frère et sa soeur, en route vers l'école. Pis je me suis demandé si quand on pleure l'hiver, les larmes glacent sur nos joues.

Méchant Pierre Gauthier. Quand mon fils, à trente ans, ira démêler ses grands traumatismes dans un bureau de psy, je t'envoie la facture.