
Je suis en train de faire une recette qui va me prendre le reste de l'après-midi.
De l'agneau braisé (quoi, c'est la Saint-Valentin, tsé). Pour dessert je fais des choux à la crème.
J'ai toujours trouvé ça compliqué la pâte à chou. En terme de choux, je suis inconstante. Pas grave, j'aime tellement ça que je ne me décourage pas d'en faire.
Alors je passe mon après-midi de congé à cuisiner et à faire des recettes compliquées.
Pas grave que ça soit long.
Est-ce grave que ça soit long?
Ça plaît beaucoup montrer aux autres comment faire les choses plus vites. Leur dire: pfft, si tu savais comme c'est pas compliqué!
Mais ensuite, on fait quoi exactement? Je veux dire, se dégager du temps pour en faire quoi au juste de si important?
Y'a des choses qui prennent du temps. Qui sont complexes. Longues. En découle une certaine richesse, non? Une satisfaction aussi. Pas une gratification immédiate, un autre type de high, mais une impression de texture et de profondeur.
Je veux une existence profonde et pleine de textures. Pas juste du bonheur. De la complexité et de la richesse.
J'ai plus trop le goût de trouver que la vie passe vite. Ça fait 10 ans qu'elle défile à un rythme d'un bébé par-dessus l'autre.
Alors je me dis que si je fais des tas de choses longues et compliquées peut-être que y'aura juste du présent?