jeudi 28 mai 2009

Tootsi!

Pour certains, acheter en gros est un loisir. Chez nous, c'est devenu une nécessité.

Il y a quelques jours, je suis allée chez Tootsie (lien corrigé).

Quand je vais chez Tootsi, ça a toujours des airs de fête. C'est ma bonne adresse d'achat en gros pour cuisiner la pâtisserie. On y trouve des noix, des grains, des fruits séchées et confis et de la confiserie. Une belle gamme de produits biologiques aussi.

Aller chez Tootsie, c'est la quintessence de l'expérience d'achat en gros. Ça ouvre à 7h. C'est au milieu de nulle part. Dans un entrepôt avec tout ce qu'il y a de briques, de néons et d'infinies variations de gris. Et. On ne trouve rien en bas d'un kilo.

Le bon-heur.

C'est ainsi que j'ai acheté 3kg de flocons d'avoines bio. 1kg de raisin sec bio. 3kg (oui 3) de pépites de chocolat pur, 1 kg de maïs à éclater et 1kg de noix de Grenoble. Pis je me suis limitée!

Alors tout est bien entré dans mon chàr...


Mais le problème, c'est à la maison. Va vraiment falloir que je règle le rangement des achats en gros parce que décidément, un sac d'un kilo de maïs à éclater à moitié ouvert dans l'armoire, c'est mettons moins pratique.

Et ça, c'est sans compter le colossal défi de dissimuler 3kg de pépites de chocolat pur dans une maison qui compte 4 enfants.

vendredi 22 mai 2009

Trois outils

Maintenant, quand je cuisine la pâtisserie, je dois toujours utiliser au moins trois outils. À cause de mes trois fils qui rôdent autour tel des requins attirés par le sang. La pâtisserie, c'est bon, mais c'est encore meilleur quand on peut lécher la cuillère et/ou le bol qui servent à la préparer.


Alors j'ai appris à faire mes gâteaux avec deux bols et un fouet. Ou un bol, une spatule et une cuillère. Ou encore la mixette (2 batteurs), un bol et une cuillère. Je dois aussi planifier. Qui, la dernière fois a eu le bol? Combien de pâte dois-je laisser dans le bol de fils 1 pour que cela soit juste avec ce qui reste sur les batteurs de fils 2? Si fils 3 a eu la cuillère la dernière fois, fils 2 devra avoir le bol et fils 1 le fouet, non? Puis déjà, mentalement, j'ajoute un outil. Parce que Blanche.

Aujourd'hui, c'est une belle journée de printemps. Après l'école, deux de mes fils jouent dehors et je décide de faire des brownies. Ben quoi, c'est vendredi après tout.

(Deux trucs avec les brownies:
du beurre
et les saprer au congélo
aussitôt la cuisson terminée
le temps de les refroidir un peu.
Ça l'arrête net la cuisson
et ça garde encore plus de moelleux.)


J'ai été comme mes fils. Je me rappelle si souvent avoir vu ma mère préparer son gâteau blanc et prier pour qu'elle laisse toute cette pâte au fond du bol quand elle la versait dans les moules. Chaque fois, elle faisait cette pause qui me laissait croire que. Puis, chaque fois elle grattait encore et je hurlais. Quand je serai grande, que je me promettais, je cuisinerai des gâteaux que je ne ferai jamais cuire. Juste lécher à même le bol jusqu'à ce que mort s'en suive.

Mes fils, les voilà à me dire la même chose. "Maman, s'te plaît! Ne mets pas tout dans le moule!" Je pause et je dis, invariablement, comme ma mère avant moi, "mais si je ne mets pas tout dans le moule, qu'est-ce qu'il nous restera comme gâteau?" et je fais mine de gratter encore. Au fond je souris, parce que c'est si bon la pâtisserie non cuite.

Mais pour aujourd'hui, Éloi est heureux. C'est vendredi après l'école, il fait beau et ses frères sont dehors.

Lui il est à l'intérieur avec sa maman.

Et avec ses trois outils, elle fait des brownies.

mercredi 20 mai 2009

Le vide-frigo

Il y en a qui font des vide-dressing. Moi, cette semaine, j’ai fait un vide-frigo.

En faisant les comptes, j’ai constaté que depuis un mois, j’avais payé plus de 200$ d’épicerie par semaine. Dans ce temps-là, j’angoisse : si mes quatre petits poux qui mangent souvent très peu me coûtent déjà si cher, ça sera quoi quand ils seront adolescents?

Moi qui ai pris l’habitude de faire un menu hebdomadaire auquel je me réfère au fil de la semaine, j’anticipais avec crainte l’improvisation à laquelle j’allais m’astreindre. Il n’y a rien de pire que de se retrouver à 17h45 sans la moindre idée de repas et quatre enfants qui meeeeuuuuurrrrrent de faim.

Ç'a l'air de rien, mais pour se passer des aliments préférés de tous, ça prend des nerfs d'acier. Finalement, je m’en suis bien sortie. Très bien même.

Après des pâtes au thon, un « brunch-souper » (œufs, bacon, fèves au lard et frites), un bon vieux spagh bolognaise, du saumon en sauce béchamel sur des farfalle, des boulettes de bœuf haché (avec pommes de terre au four et petits pois), des burgers au thon, des côtelettes et du foie  d’agneau (avec purée de pomme de terre et des carottes cuites lentement dans le beurre comme le faisait si bien ma grand-mère Cristina), deux salades quinoa et petits légumes, une salade couscous et pois chiches, deux pains aux zucchini, 12 muffins aux fruits des champs et deux miches de pain multigrains, je peux dire qu'il ne reste plus rien. Ni dans le frigo, ni dans les armoires, ni dans le congélo.

En fait, il y en reste encore un peu, mais bientôt, il n'y aura plus de beurre d'arachide. Faudrait quand même pas ambitionner.


Tout compte fait, c’était une très bonne initiative : j’ai économisé un bon 100$ (ou 200 à en croire la tendance), sauvé quelques légumes ratatinés, fait une sieste au lieu de l’épicerie samedi dernier et appris à mes enfants que parfois, il n’y a juste pas de fromage. Et je me suis rappelée que j’étais capable de faire beaucoup avec moins.

******************

Je me suis quand même permis d'acheter un sac de lait.

Quand je me suis rendue compte qu’on avait épuisé nos réserves mardi soir, juste avant de sortir pour mon jogging, j’ai contemplé plusieurs solutions :

1. Faire semblant de rien et laisser l’homme le constater le matin suivant après que je me sois sauvée au bureau.
2. Aller en quêter à une voisine.
3. Diluer un restant de crème 15%.

Finalement, j’ai fait un croche à l’épicerie en revenant de l’entraînement.

Rouge, essoufflée et dégoulinante de sueur, j’ai payé mon 4 litres et transporté la poche glacée sous mon bras jusqu’à la maison.

Cela m’a permis de constater que la pochette qui se trouve derrière mon nouveau pantalon moulant de course est juste assez grande pour tenir une carte bancaire.

C’est bon à savoir.

Petit pot de crabe, suite et fin


1 avocat bien mûr
1 petit pot de crabe des neiges à 15$
mayonnaise maison
jus de citron
soupçon de poivre de Cayenne


... et avec des lilas du jardin sur la table,
ça goûte encore plus le printemps!

mardi 19 mai 2009

Petit pot de crabe

C'était au temps du crabe des neiges. Au travail, un collègue avec de bons contacts s'improvise pusher. On passe nos commandes en salivant d'avance.

Déception, quand même, à la livraison.

30$ pour deux petits pots de crabe. Ça gueule parmi les collègues. "Oui, mais il est tout décortiqué!" plaide le pusher en empochant les billets.

Vais-je vraiment arriver à nourrir ma smala avec ça? Alors dilemme, comment rentabiliser 30 beaux dollars de crabe des neiges? Soit je noie mes deux pots dans une sauce en servant des vol-au-vents, soit je les camoufle dans une lasagne et avec un peu de chance et beaucoup de crème, on arrive même à avoir des restes pour le lendemain.

Basta!

Ce soir, pendant que les enfants vont manger la soupe hebdomadaire, J. et moi on se fera une entrée crabe et avocat. Des lustres qu'on aura pas eu un repas si peu économique, mais tant pis, le crabe, c'est comme les cerises, la saison ne dure qu'un temps. Et en prime, on garde un petit pot pour remettre ça cet été.

De toute façon, depuis quand mes enfants aiment le crabe des neiges?

Maman, j'ai faim!

Tout le propos de ce blogue se résumera pas mal à cette seule phrase.