dimanche 27 février 2011
Winnie l'ourson
Cette petite chaise bleue, je la retrouve souvent sur mon passage ces jours-ci, le plus souvent dans la cuisine bleue.
C'est la chaise de Popold. Celle qui lui permet d'obtenir les quelques centimètres qui lui manquent parfois. Pour atteindre le comptoir, par exemple. Ou pour atteindre l'évier et se remplir un verre d'eau. Pour ouvrir des interrupteurs aussi.
L'autre jour, j'ai servi des quartiers de pommes aux enfants comme collation. Quand on a eu fini, Léopold est parti avec l'assiette. Il est allé dans la salle de jeux, a trouvé sa chaise bleue, a déposé l'assiette sur le siège puis a tiré sa chaise et son assiette tout le long du couloir.
"Que fais-tu Popold?"
"Je vais porter l'assiette dans la cuisine!"
Et puis, je l'ai vu, mon petit de même pas trois ans, grimpé sur sa chaise déposer habilement l'assiette vide dans l'évier.
Franchement mignon.
Bien sûr, souvent, la petite chaise bleue sert des objectifs, disons, moins honnêtes. Il s'en ai servi aujourd'hui, par exemple, pour chiper la photo de classe de sa soeur, exposée dans la bibliothèque du salon.
"Pooooooooooopppppppppppoooooooooooooolllllllll!, ai-je entendu Rosanna hurler, donne-moi ma photo! Mamaaaaaaaaaaaaaaan!"
Il est comme ça Popold. Un petit malfaisant. Son père et moi, on a souvent envie de le mettre en adoption. Mais toujours, il fait quelque chose de franchement mignon et on change d'idée. Rusé, le petit dernier.
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J'ai souvent raconté comme Popold est non seulement malfaisant, mais aussi gourmand.
Et ça continue.
Le matin, par exemple, il mange plus que tout le monde. Et par tout le monde, je ne veux pas dire les enfants. Non. TOUT le monde, adultes compris. Après son gros bol de gruau, il réclame deux rôtis au beurre d'arachide avec du miel ou de la confiture et il avale deux verres de lait de soya.
Il mange beaucoup et ça prend du temps. Alors, forcément, il est le dernier à quitter la table chaque matin. Et pendant que tout le monde vaque à ses occupations, lui attrape tout ce qui lui tombe sous la main: le pain, le beurre d'arachide, le miel, la confiture.
Ce matin, je l'ai trouvé la main enfoncé dans le pot de confiture jusqu'au milieu de l'avant-bras.
"Mais qu'est-ce que tu fais Popold?"
"Ben... je mange de la confiture. Parce que c'est bon."
"Cet enfant, c'est Winnie l'ourson." dit mon homme.
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Heureusement, Winnie n'est pas seulement gourmand et malfaisant. Il est aussi très câlin.
Comme dernier bébé de toute ma vie, je n'aurais pu mieux souhaiter. C'est un bon dernier bébé. Il m'en donne pour mon argent. Un fils à maman. Il n'est pas avare de bisous, les donne même sur commande. En plus, il accepte volontiers de se coller tendrement à moi, quand je le demande.. Avec sa petite chair bien matelassée par toute la confiture qu'il mange, il est plutôt agréable à câliner. Sans honte, et au su de tous, je lui ai appris à me dire: "Maman, je t'aime plus que tout."
Quand je le vois passer devant moi, tout dodu, irrésistible, je m'écrie: "Viens mon bébé! Viens me donner un bisou!" Il fait mine de m'ignorer quelques secondes, puis accourt. Alors on se bécote. Et puis il met son pouce dans sa bouche et se love contre moi pendant de longues minutes.
Je resterais comme ça jusqu'à la fin des temps.
Parce que c'est bon.
vendredi 25 février 2011
Mon salaire
Deux jours de vie d'hôtel à suivre sa maman dans son travail. Deux jours à avoir ce fils là à moi toute seule. À constater à quel point il pousse, à quel point j'ai de la chance.
Un luxe pour une mère de quatre jeunes enfants.
Hier soir au resto. Il commande des pâtes à la sauce tomate. Je suis avec les collègues, on mange, on boit, on discute. Puis elle lui demande si ses pâtes sont bonnes.
- Elles sont bonnes, que je l'entends répondre, mais pas autant que celles de maman.
Celui-là! Mon difficile. Mon appétit d'oiseau.
Eh ben. Top là mon fils!
samedi 19 février 2011
Ça coûte cher
De juin à décembre, 44 millions de personnes sont tombées dans l'extrême pauvreté suite à la hausse des prix alimentaires. Les cours mondiaux du blé, du maïs, du sucre, du soja, du riz et des huiles alimentaires sont en hausse.
Cette illustration est tirée du blogue de l'illustratrice Geneviève LeBel Les images de Leb. Visitez la!
Alors je ne suis pas folle. Ce n'est pas le cours mondial de l'appétit de mes quatre enfants qui connaît une forte augmentation, c'est ce qu'on mange qui coûte plus cher.
L'envol des prix a déjà commencé à produire ses effets. Dans les pays du Sud, la faim du monde change la donne géopolitique et la colère de la rue va se faire sentir.
Je ne suis pas colère. On gagne bien notre vie, nous n'aurons jamais faim. Je ne peux pas dire par contre que l'augmentation du prix de mon panier d'épicerie me laisse de glace. Depuis à peu près un an j'avoue qu'il y a eu un petit laisser aller. J'ai moins fait attention aux dépenses de nourriture, moins de listes, moins d'achats en gros, moins de prévoyance...
Manger, manger, c'est bien beau. Reste que ça me tue d'avoir l'impression de ne pas en avoir pour mon argent.
Va falloir s'y remettre. Replonger dans la boîte à idées. Je pars à la recherche de trucs pour rentabiliser mon panier d'épicerie...
mardi 15 février 2011
Mangeurs de viande
Parfois, c'est dit avec tellement d'avidité qu'on croirait entendre des petits Australopithèques. C'est que nos premiers ancêtres mangeaient de la viande. En fait, selon la préhistorienne Marylène Patou-Mathis, ils étaient des "omnivores opportunistes".
J'adore.
Ces premiers Hominidés consommaient surtout des plantes et des invertébrés, mais ils étaient assez organisés pour réussir à voler à des carnivores des morceaux de proies encore riches en viande.
"Encore de la viande maman!" Mes enfants ont tout à fait le profil du carnivore opportuniste. Ils mangent de tout ouais et le plus souvent sans rechigner, mais quand je fais de la viande, la canine prend tout son sens.
Je parle des Australopithèques, mais je pourrais tout aussi bien parler des Sapiens - les sages. Oui parce que certains chercheurs croient que l'acquisition de capacités cognitives typiquement humaines, il y a 2 millions d'années, résultent d'un changement dans le mode d'alimentation, notamment d'une consommation accrue de viande.
D'autres travaux ont montré que la consommation de viande est à l'origine de la socialisation de l'homme. Dans le sens où la chasse et ses rituels très hierarchisés, qui n'étaient pas aussi forts dans la cueillette, ont favorisé l'émergence de l'homme sociétal.
L'hiver, je suis très femme sociétale en tout cas. Et mes enfants sont très full cognitifs aussi. "Encore de la viande" Alors que veux-tu, je participe au Grand Massacre des Animaux d'Élevage. Avec tout mon amour, je la mijote, je la braise, je laisse longtemps au four et en plus du coeur, ça réchauffe toute la maison.
Rrrrrrr, de la viande ce que c'est bon.
Ça ne m'empêche pas d'acheter du tofu chaque semaine et de cuisiner des gâteaux sans oeufs. Bien sûr que non. Pourquoi ça le ferait? Après tout chez nous, on est 100% végétariens. Quand on ne mange pas de viande.
dimanche 13 février 2011
@_Jai_Faim
@_Jai_Faim si ça vous le dit.
Parce que desfois, ce qu'on a à dire se dit mieux en moins de 140 caractères. Et pis aussi parce qu'on a le goût de se bâtir un fil Twitter sur la cuisine familiale. Rapport qu'on est pas les seules à voir tout le sens qu'il y a à nourrir son monde...
vendredi 11 février 2011
Conversations
C’est fou tout ce que mes enfants peuvent trouver à blablater, le plus souvent les uns par-dessus les autres, dans le chaos le plus absolu, et ce n’est pas toujours intéressant ce qu’ils ont à dire! Parfois, quand même, quelques perles.
- J’ai une blague à raconter, dit Victor, hier au souper. Est-ce que c’est correct si c’est une blague un peu… sexuelle?
- Une blague sexuelle?!? je lui réponds. Mais qu’est-ce qu’ils t’apprennent à l’école? Et puis, que sais-tu, toi, de ce qui est ou n’est pas sexuel?
- Vas-y Victor. Raconte ta blague, dit mon homme en me faisant des gros yeux pour que j’arrête de dire le mot « sexuel ».
- Ok. C’est un petit gars qui va à l’école. Pis là, son professeur lui dit qu’il faut qu’il invente une chanson pour le lendemain. Le garçon, il sait pas quelle chanson inventée, et il y pense toute la soirée. Le lendemain, il arrive à l’école. La maîtresse dit : Qui veut chanter sa chanson? Alors il va devant la classe, il baisse ses culottes et il chante : ‘Ti poisson, ti poisson, ti poisson. En bougeant ses fesses (Victor bouge légèrement son bassin). La maîtresse est fâchée. Elle le renvoie à la maison. Pis ses parents lui demandent ce qui s’est passé à l’école. Alors il raconte qu’il a inventé une chanson. Il saute sur la table, il baisse ses culottes et en branlant les fesses, il chante : ‘Ti poisson, ti poisson, ti poisson. Alors, son père lui dit : C’est pas comme ça mon fils. Il grimpe sur la table, baisse ses culottes et chante : Grosse baleine, grosse baleine, grosse baleine.
Fou rire incontrôlable autour de la table. On a ri pendant au moins deux minutes. En se tenant le ventre. Y compris ma sœur qui était là pour le souper. Quand on a eu fini. Victor lance : La comprends-tu papa? Veux-tu que je te l’explique?
Nouvel éclat de rire.
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Mon fils vieillit. Il commence à en comprendre pas mal de choses. Il écoute aussi.
L’autre jour, je discutais avec mon homme à table. Victor était là, assis en train de manger son souper après tout le monde pour cause de pratique de hockey. On avait une discussion d’adultes. À un moment, mon homme me dit de faire attention, parce que Victor écoute. « J’écoute souvent vos conversations. »avoue-t-il. C’est normal, ti gars. Puis il lance : « Maman, c’est quoi « épargner »? ». Je me mets à réfléchir à toutes les phrases que j’aurais pu dire contenant le mot « épargner ». Épargner les sentiments de quelqu’un? Elle l’épargne pour ne pas le blesser? Il faut qu’elle épargne son énergie? « Dans quelle phrase j’ai dit ça Victor? » « Non, c’est pas toi, dit-il. C’est à la télé. Il parle toujours d’épargne. C’est quoi l’épargne? »
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Ça me fait penser qu’un jour j’étais chez ma sœur pour souper. J’étais débarquée chez elle un soir de semaine, avec la bouffe et mes enfants et on avait fait à manger ensemble.
Être avec une de mes sœurs et cuisiner. J’aime.
On s’est mises à discuter de choses importantes. Un sujet trop délicat pour les enfants. Alors on s’est parlé en anglais. C’est naturel pour nous. Ayant grandi dans une famille bilingue, ça nous vient tout seul.
On est repassé au français le temps d’échanger quelques phrases moins délicates, et puis, ma sœur s’est mise à me parler en espagnol.
Cette sœur-là, c’est un peu une espagnole. Parce qu’elle a vécu 6 ans en Espagne. Elle le parle couramment, à la maison, avec son mari. En gros, elle est trilingue. Pas moi. Mais j’arrive à saisir.
Après m’avoir parlé en espagnol quelques temps, ma sœur s’arrête, réfléchit un instant et dit : Est-ce que je te parlais en espagnol, là? Excuse-moi! Je ne m’en étais pas rendu compte.
Ça va, sœurette. De toute façon, il faudra bien que j’apprenne l’espagnol. Pour que mon intelligent de fils qui sera bientôt bilingue ne comprenne pas quand je dis des choses importantes à son père.
Ballena gorda, ballena gorda, ballena gorda.
mardi 8 février 2011
Des multiples usages du riz
Ça remonte au début du mois de novembre. Je l'avais échappé une seconde et quart dans l'eau. Bravo championne! Le "touch" ne fonctionnait plus et tu sais, un iPod Touch sans "touch", bin c'est ça.
J'avais tout essayé: le secouer vivement, le faire sécher, le laisser se décharger puis le recharger. Niet, rien, toujours plus de "touch".
Une recherche avec les mots "iPod" et "water" dans Google m'avait appris que ça regardait plutôt mal mais qu'on pouvait toujours l'envelopper dans une serviette et le placer sur le calorifère pendant quelques heures. Ce qui fut fait, sans succès.
On indiquait aussi qu'on pouvait le mettre dans du riz et l'oublier là plusieurs jours. Je sais pas, un truc avec l'amidon du riz qui aspirerait l'humidité. Come on.
Quand même, j'étais au désespoir. On s'attache à ces petites bêtes là. Plus de iPod, plus de Nike pour savoir combien vite et comment loin je cours. Plus de musique dans le métro. Plus d'Angry Birds au resto pour calmer des enfants déchainés. Alors un peu honteuse, j'ai déposé mon petit iPod dans mon immense bac de riz. Et je l'ai comme oublié là.
Oui, oublié. D'abord, c'est un très gros bac. Ensuite, il n'y pas que le iPod dans la vie tu sais. Il y a le iPad. Ainsi, depuis Noël, j'avais quand même pu passer à autre chose.
Enfin, presque. Chaque fois que je partais courir, je pensais à mon fidèle petit iPod qui agrémentait si bien mes sorties. Puis disons-le, courir avec un iPad, d'abord ce n'est pas très chic et ensuite ça te retarde un 10km ça madame.
Chaque fois que faisais du riz aussi je pensais à mon petit iPod, toujours brisé, écrasé au fond de mon immense bac de basmati bio.
dimanche 6 février 2011
Je ne craque pas pour toi mon coco
En bonne végétalienne que je sais être de temps à autre, l'article m'a fait sourire. C'est qu'on ne remplace pas les oeufs, on adapte des recettes. Autrement, ça fonctionne assez mal.
Ce gâteau au choco par exemple. Pas de cocos! Extra simple à faire et extra chocolaté.
Gâteau choco pas de cocos
1 tasse de lait d'amande (ou autre)
1 c à thé de vinaigre de cidre
3/4 de tasse de sucre
1/3 de tasse d'huile de canole
1 c à thé de vanille
1/2 c à thé d'essence d'amande
1 tasse de farine tout usage
1/3 de tasse de cacao
3/4 c à thé de bicarbonate de soude
1/2 c à thé de poudre à pâte
1/4 c à thé de sel
Chauffer le four à 350F.
Mélanger le lait de soya et le vinaigre dans un grand bol et laisser reposer pendant que vous graissez légèrement deux moules à gâteaux. Ajouter ensuite le sucre, l'huile, la vanille et l'extrait d'amande puis bien mélanger
Dans un autre bol, mettre la farine, le cacao en poudre, le bicarbonate de soude, la poudre à pâte et le sel. Verser les ingrédients sec au mélange de lait en deux coups et battre jusqu'à ce que le mélange soit bien homogène.
Verser dans les moules et cuire de 30 à 35 minutes.
Ganache
2/3 de tasse de lait d'amande (ou d'autre lait)
8 oz de pépites de chocolat pur mi-sucrées
3 c. à table de sirop d'érable
Amener le lait à ébullition dans une petite casserole puis réduire la chaleur au minimum. Ajouter le chocolat et le sirop d'érable. Éteindre le feu puis mélanger jusqu'à ce que le chocolat soit fondu. Laisser refroidir au moins 15 minutes avant de verser sur le gâteau.
Sur la photo, le gâteau est en plus séparé par une crème au beurre au chocolat.
Cette recette vient des expertes vegan: postpunk kitchen
vendredi 4 février 2011
Beau body
mardi 1 février 2011
Bébé muffins ou la transmission du savoir
Oui madame, en silicone. Amélie sera fière de moi.
Tu les remplis, tu les enfournes comme d'habitude en prenant soin de bien les tenir parce qu'ils sont mous. Quand c'est prêt, tu n'as qu'à secouer ton moule et tu as une pluie de mini muffins.
Dimanche, j'ai donc fait des mini muffins. Plein de mini muffins. 60 pour être exacte. J'ai enfourné quatre fois parce que, ben, ils sont mini et fallait en faire beaucoup pour passer tout mon mélange.
Des bébés muffins! se sont exclamés les enfants devant l'amoncellement de muffins sur la table.
Même recette
+
Nouveau mini moule
=
Bébé muffins
=
Enthousiasme délirant
Je les comprends. Moi aussi j'aime ça les petites choses. C'est cute. J'aime les grandes choses aussi, mais tout ce qui est petit, quand même, ça attendrit.
Comme les bébés, tiens. J'adore les bébés. J'en suis folle. Quand je vois un bébé, je suis comme les enfants devant les mini muffins.
Un bébé. Ce serait bien. Ça chasserait mon blues d'hiver. Ça ou un voyage dans le Sud. Ou un voyage à Paris? Ah oui! C'est ça! Un voyage à Paris pour voir mon bébé nièce Juliette qui plus mignonne que tout!
Voyage
+
Paris
=
Bébé Juliette
=
Fin du blues d'hiver
Je vais soumettre le projet à l'homme.
Si je remplis le congélo de mini muffins, il auront de quoi tenir quelques jours, non?
Je vais demander au boss de décider, tiens.