jeudi 31 décembre 2009

Walkie talkie

8h55.

Ça bourdonne dans la maison, mais moi, je suis au lit.

Ce matin, quand le bébé s'est réveillée (en hurlant - seul niveau sonore qu'elle connaisse), mon chum l'a prise et ils sont descendus. Rapidement suivis des nos trois garçons. Puis, ils ont eu l'idée de me préparer un déjeuner au lit, pendant que, croient-ils, je continue à dormir.

Il fallait du café. Comme on n'en avait plus, c'est le plus grand qui est parti seul en chercher au dépaneur. Avec son walkie-talkie fraîchement reçu à Noël. Je "dors", mais j'entends tout.

- (bruits d'interférence - BI) Éloi, t'es où?

- (BI) Je traverse la rue papa!

- (BI) N'oublie pas, du colombien, dans la tablette du café, juste à côté des bonbons!

- (BI) Papa, déjà moulu?

Puis une petite souris entre dans la chambre prendre le plateau à déjeuner au lit, resté là depuis le dernier accouchement.

- Ulysse, qu'est-ce que tu fais là?

- Rien maman.

... Chuchote-t-il en jetant par-terre les dizaines de sacs de vêtements prêts pour le bazar que j'avais déposés amoureusement sur le plateau à déjeuner.

Mais bon. On s'en fout, je suis au lit et ça sent le café.

Bien vite, ils montent. Les deux grands. Un avec le plateau, l'autre avec un bol et le walkie-talkie.

- (BI) Papa, on monte là. Maman dort!

- (BI) Vous me direz sa réaction, 10-4.

Je me "réveille", je les embrasse. Il y a un pamplemousse. Et mes céréales préférées. Et une rôtie de mon pain avec ma confiture de framboises. Et du café, pas équitable, mais acheté seul par mon fils.

Et un mot d'amour

Puis une bagare

parce que l'un veut le walkie-talkie

de l'autre

pour

raconter ma réaction.

Puis une intervention du père.

Finalement, ils descendent, tous. S'en vont dans le sous-sol faire leurs choses d'enfants.

Je suis dans mon lit, toute seule et je déjeune, heureuse.

Puis, j'entends leur père monter avec son café. Je sais qu'il va s'assoir à mes pieds. Et qu'on va se dire des choses qui n'ont rien à voir avec ce blogue.

mardi 29 décembre 2009

mardi 22 décembre 2009

À Noël, huit Québécois sur dix

mangent de la dinde.
Hé bien pas nous! Pas cette année du moins.

Nope. Parce que cette année, mon père m'a offert mon cadeau d'avance. Dans la nuit de jeudi, on va plutôt étrenner un ensemble à raclette! Je m'étais promis que je me l'offrais cette année. Mon père l'a su. Comme il voulait se l'offrir aussi, bien il nous l'a acheté et voilà le kit en garde partagée!

Mes parents fournissent donc l'appareil et nous le fromage, mais il arriveront aussi avec des huîtres et du foie gras. Et des bulles pour les adultes, du nectar d'abricot pour les petits. Pas de bûche pour dessert, mais des choux à la crème.

Et le lendemain ce sera des gaufres maisons. Avec du bacon. Et mon yogourt à l'orange. Pis mon pain qu'on pourra tartiner soit avec la confiture de framboises que j'ai préparé en juillet ou alors celle aux prunes que j'ai fait en septembre.

Quand ma table est pleine comme ça
je déborde de bonheur.

Pas de dinde donc, mais on aura aussi du gâteau aux fruits.
(ma recette de gâteau aux fruits vient du côté de chez Katia.
Je dois te parler d'elle un jour.
Le secret d'un bon gâteau,
c'est vraiment la qualité des fruits confits.
Souvent, dans les paquets de fruits confits mélangés,
y'a pas de fruits
mais du navet!
Évidemment, je ne pomponne mon gâteau depuis le mois d'octobre
en le badigeonnant ici et là de Grand Marnier,
c'est une version pour enfants.
Avec juste un peu d'alcool.)

Et des sablés écossais.
(La recette est tirée d'un vieux magazine que j'avais pris à la LCBO
quand on habitait le Nord de l'Ontario.
J' a d o r e les sablés.
Mon chum aussi.
Le secret?
Du beurre.
Mais surtout,
un peu de farine de riz,
pour le côté bien sablé.)

Au cas ou ont aurait faim.
Tsé.

On quitte demain pour la campagne, on se retrouve de l'autre côté Madeleine. Un très joyeux Noël à toi et ta famille! Bonne bouffe. De la dinde chez vous?
Et à nos lectrices fidèles et infidèles, puissions-nous toutes rester gourmandes de vie!

dimanche 20 décembre 2009

L'attaque du cantaloup

Hier, les enfants ont décidé de vider la commande.




J'avoue que je ris beaucoup. Un peu trop même.

L'affaire, c'est que j'ai commencé à filmer en me disant que ce serait mignon de mettre ça sur le blog. Pis au bout de quelques secondes, j'ai commencé à trouver mon petit vidéo ennuyant. J'allais arrêter. Et puis: l'attaque du cantaloup.

Ça peut paraître étrange, mais je me demande souvent pourquoi j'ai eu plusieurs enfants. Je me fais des scénarios. Il y a quelqu'un qui tient un micro et m'interview: "Pourquoi donc avez-vous décidé d'avoir autant d'enfants?" Et, dans ma tête, j'invente des réponses.

C'est pas facile de répondre à cette question. Je suis certaine qu'il y a autant de réponses que de parents. Et, jusqu'à maintenant, aucune réponse ne m'a pleinement satisfaite. Je n'arrive pas à trouver les nuances qu'il faut. Je trouve souvent difficile d'avoir 4 enfants. Je trouve ça fatigant, stressant, je me trouve parfois poche, souvent impatiente. Il y a bien des jours ou je n'ai pas envie d'avoir autant d'enfants. Alors que d'autres, je trouve que je n'en ai pas assez.

Ce n'est pas facile. Mais ce n'est jamais plate. Jamais.

En plus de n'avoir pas eu à vider moi-même la commande, j'ai droit à des armoires encore plus créatives que d'habitude.


Pour la prochaine semaine, à chaque fois que je ne trouverai pas quelque chose dans mon garde-manger, je vais penser à eux et à l'attaque du cantaloup.

Puis à chaque fois, je vais sourire.

samedi 19 décembre 2009

Depuis toujours

Ma
mère et moi, on fait des beignes de Noël.
Je ne sais pas trop comment ça commencé, mais c'est comme ça. Ça toujours été comme ça. À Noël chez nous, on a toujours pris la peine de faire des beignes.
(M'man, quand on était en Europe, est-ce qu'on avait fait des beignes?)
La même recette.
Tiré du même livre,
daté de 1963.
Année après année et ça ne change pas.

Une collection de bonnes recettes éprouvées, orgueil des ménagères et délices de leurs familles, compilées à l'intention des maîtresses de maison chez nous, toutes d'excellentes cuisinières. En servant une bonne table, elles continuent la vieille tradition de bonne chère qui, au pays, date au moins des "Anciens Canadiens."
Chaque année, on se pose les mêmes questions aux mêmes endroits. 2/3 de tasse de sucre fois 3, ça nous en fait combien? Est-ce qu'on doit vraiment mettre 12 c. à thé de poudre à pâte?!? Chaque fois aussi, on rigole lorsqu'on lit que "les beignes les plus beaux, ceux qui sont frits en premier, doivent être gardés pour la visite". Année après année, c'est toujours aussi drôle.

Je me rappelle ces années où notre seule contribution à mon frère et moi était de recevoir un petit bout de pâte et de le déguster en écoutant Ciné Cadeau. Puis j'ai pu découper les beignes avec un verre Durex. Ensuite, les trous de beignes avec le dé à coudre de ma mère.

Aujourd'hui, ma mère mesure les ingrédients et je commence à brasser le mélange. Puis elle termine parce que j'ai trop mal au bras. C'est toujours comme ça. Ensuite je découpe les beignes et c'est ma mère qui les fait frire. Toujours.

Ça nous prend quelques heures. Parfois on fait ça autour d'un souper. D'autres fois pendant la journée, avec les enfants (de plus en plus d'enfants) qui occupent leur grand-père. Des fois aussi, nous sommes seules. Elle me donne des nouvelles de mes cousins, je raconte les dernières frasques des petits. Je suis chez moi, dans la maison qui m'a vu grandir et ça sent la friture de Noël.

Enfin je repars avec mes ziplocs de beignes à congeler et on en met un de côté pour mon frère. On se les garde pour les manger avec du sucre en poudre et un peu de cannelle, les jours où il fait très froid et où on a joué dehors. C'est comme ça depuis toujours.

Chez nous, ma mère et moi, on fait des beignes de Noël.
Ça toujours été comme ça.
Et ce sera toujours comme ça.

vendredi 18 décembre 2009

Soudain, Noël

J'adore cette photo.
Mes garçons sont en vacances depuis 15h30, heure officielle de l'arrivée de l'autobus.

Ils les ont drôlement mérité ces vacances. Je les sentais plus fatigués. Août est déjà loin. Et en quatre mois j'en ai un qui a appris à lire - avec facilité comme c'est écrit dans son bulletin. L'autre qui a dû malgré lui changer de groupe et qui s'est adapté comme un champion. Et cette longue semaine sans papa ni maman. Je les trouve vaillants. Je sais tous les efforts qu'ils font. Que ce n'est pas facile tous les jours,
mais qu'ils y arrivent
et que je les trouve
l u m i n e u x
Mes petits garçons brouillons
qui s'appliquent à devenir des hommes.

Alors permettez qu'on célèbre.

Avec une table de Noël.

Avec des crottes de fromage comme colla.

Des tortillas pour souper.

Et la permission de manger son dessert
devant Ciné Cadeau.
Sapristi que je me trouve chanceuse de les avoir. Tous. Un par un et ensemble. Et leur père aussi :)
Pis on va passer de belles vacances les gars.

jeudi 17 décembre 2009

Listes


Cher Père Noël,
Vous en avez de la chance.
De m'avoir sur votre liste je veux dire. Non mais, tsé! M'semble que lorsque quelqu'un aime cuisiner, trouver le cadeau qui saura lui plaire est d'une facilité déconcertante.

Je vous laisse malgré tout quelques suggestions. À tout hasard.

1. Pain, le livre de Josée Fiset et Éric Blais
2. Veganomicaon: The Ultimate Vegan Cookbook
3. Un petit transistor pour écouter la radio dans la cuisine
4. Une cocotte en fonte ou en argile, pour faire braiser la viande cet hiver et remplacer, vous savez là, la belle cocotte alsacienne que j'avais et qui m'a lâché il y a un an déjà (sauf que ça me la prendrais plus grande, à cause d'eux).

ps: pour les autres cadeaux qui ne sont pas reliés à la cuisine, comme euh, je ne sais pas euh, ma bague en diamants, mon manteau de fourrure ou mes boucles d'oreilles en perles d'eau douce, genre, ben je te contacte par mail ou bedon on s'en parle une fois les enfants couchés, dacco-dac chéri?

À cuisiner avant Noël
1. Gâteaux aux fruits
2. Truffes
3. Biscuits sablés
4. Ragoût de pattes
5. Pâté au poulet
6. Tourtières

mercredi 16 décembre 2009

Tranche de vie


Voici la photo du moment.

Devant, il y a mon pouce gauche recouvert d'un pansement. Derrière, il y a le Ramat de la typographie, mon meilleur ami ces jours-ci.

Le pouce gauche, c'est celui qui est toujours dans le chemin d'un bon couteau tranchant. En fait, c'est triste de le voir comme ça. Il faut tout de même apprécié la présence de ce malmené. À sa place, je serais partie depuis longtemps.

Mais ce n'est pas de ma faute, petit pouce. C'est la faute aux enfants, je le jure. Moi, tout ce que je voulais, en bonne mère dévouée, c'était préparer des sandwichs au poulet. J'avais même fait une mayonnaise maison pour l'occasion. Et des petits pains ciabatta. Et puis, alors que, paisiblement, je coupais en petits morceaux le poulet cuit, ils m'ont assaillie, tous en même temps.

- Maman, je veux du lait.
- Maman, je veux encore une toast au beurre de peanut.
- Maman, j'ai fini.
- Maman, j'ai plus de bobettes.
- Waaaaaaaaa! (Ça, c'est Popold qui criait.)

- Tiens du lait, Victor prépare une toast pour ton frère, tu peux aller te laver, y'a des bobettes dans le panier, Léopold arrête de crier... TCHACK!

Au début, j'ai négocié. Je me suis mis un pansement bien serré dans l'espoir que le morceau de pouce arriverait à se regreffer. Puis, je me suis rendu à l'évidence: j'avais perdu un petit bout de moi-même.

Je crois que je dois raffiner ma technique pour hacher les légumes.

Et puis, ce serait également utile que je fasse les lunchs le soir avant.

Tiens, tiens... Quelle brillantissime idée...



lundi 14 décembre 2009

Courriels de pusher

La transaction a eu lieu.
>>> Pusher à clients:
Le fromage de chèvre est de retour! Juste à temps pour Nowel...
Laissez-moi savoir par courriel ce que vous commandez et le fromage arrivera début décembre.
Annie, votre dévouée pusher.

>>> Client #7 à pusher
je vais te prendre 2 kilos de fromage, et un petit plat de boules marinées...

>>> Pusher à fromagère
... as-tu reçu la commande?
Juste pour être certaine. Je l'avais envoyé lundi. Fais signe et je te la renvoie sans prob ;)

>>> Fromagère à pusher
baswell, je cours tellement la, !
cherche du lait, transforme le lait, livre le fromage, tsé en fds on a fait genre 100kg de tites bouboules
ca s'enligne que ce pourrait être demain au marché jean talon, laissé chez un de mes client : Les amoureux du terroir, dans la nouvelle section du marché, près de cochon des iles et porc meilleur, ca te dis tu de quoi ?
pour l'heure c'est encore nébuleux, mais en fin de journée ca serait la certain
aimerais tu qu'on t'appèle une fois le stock rendu ?
:)
xx
m
p
>>> Pusher à clients
Bonjour!
Le fromage arrive en ville ce soir. Voici les détails de vos commandes qui vous seront livrées demain matin lors de l'émission.
Merci d'avoir le montant juste. On peut aussi payer par chèque, à mon nom.

>>> Client #4 à pusher
Super! on va se goinfrer en famille!
Marie

jeudi 10 décembre 2009

Comme des gros pains

Faire le pain est méditatif.
Difficile à expliquer. Comme si en faisant le pain, je réalise ce temps que j'ai et l'utilisation que je peux en faire. Préparer le pain exige corps et coeur. Intuition et sensualité. Patience et vitalité. Ma vie est folle, mais je protège et jalouse cet espace où j'ai tout le temps pour faire du pain.

Les étapes du pain
1. D'abord prendre un grand bol et y verser 3t. d'eau tiède.
Ajouter 1/4 de t. de sucre (de la cassonade ou du miel pour moi)
et 1 c. à table et demi de levure sèche.
Bien mélanger au fouet.
Incorporer ensuite 3 1/2 t. de farine (blé ou blanche), une tasse à la fois.
Lorsque les trois tasses sont incorporées,
il faut plier le mélange cent fois à la spatule.

Ça ajoute de l'air, essentiel au processus.
Ensuite, je place mon bol au four pour faire lever une première fois pendant 1h.

2. Après une heure,
je dégonfle la pâte,
maintenant presque mousseuse,
en la repliant encore un peu

puis j'ajoute 1/3 t. d'huile d'olive
et 1c. à table de sel de mer.
Le sel doit arriver à ce moment autrement il tue la levure.
J'incorpore en pliant la pâte encore une fois.
Vient le temps d'ajouter les farines (environ 3t), une tasse à la fois.
Au goût les farines
(sur les photos il s'agit de farine de kamut, des flocons d'épautre et des graines de lin moulues).
Au départ, je me sers toujours de ma spatule,
mais après trois tasses,
lorsque je sens la pâte plus sèche,
j'y vais avec les mains.
Je pétrie 5 minutes, maximum 10 - autrement, c'est trop dur.
Pétrir, c'est simplement plier et replier la pâte sur elle-même.
Elle doit être souple, presque molle, mais pas collante (sinon, ajouter de la farine).
Elle reste sèche à l'extérieur.
Je forme ensuite une boule avec la pâte,
je verse un peu d'huile dans le fond de mon grand bol
et avec la boule je huile partout.
Je recouvre d'un linge propre et je laisse lever 1h.


3. Après cette levée,
la pâte aura doublée de volume.
J'enfonce mon poing 25 fois dans ma pâte,
la remet en boule
et laisser lever une autre heure.

4. Je sors la pâte du bol,
je pétris un peu
et je mets les pains en forme dans leurs moules.
Je laisse lever environ 25 minutes.

5. J'enfourne ensuite mes pains dans mon four froid
et fais cuire 50 minutes à 350.

Ma méthode est tirée d'un livre que j'ai depuis des lunes:
La cuisine végétarienne pour gourmets.

Tout un chapitre est consacré au pain
(heureusement autrement ce livre ne me servirait pas).


Bref, certains se payent des cours de yoga, moi, je boulange.


mercredi 9 décembre 2009

Comme des petits pains

J'ai une vieille machine à pain.
Que je n'utilise plus.

Comme Madeleine, je fais mon pain à la main. Sans machine, c'est beaucoup plus simple. Et rentable puisque je fais deux miches à la fois. À la gang, deux miches me permettent de faire du pain aux 3 jours. C'est meilleur aussi, trouve-t-on tous chez nous.

Ma machine, je l'utilise encore au moins pour une chose: mes petits pains ronds au beurre.

Mes petits pains ronds au beurre, mes fils les déclarent les meilleurs au monde. Ne jamais contredire mes fils, en matière de pain, ils s'y connaissent: ils sont mes cobayes depuis tout ce temps.

Alors quand je fais de la soupe, c'est devenu une tradition, je fais aussi des petits pains ronds au beurre. Tout simple. Une recette de pain de base à la machine, mais mode pâte seulement. Après deux heures, je façonne seize petites boulettes que je badigeonne allégrement de beurre fondu.
Laisse lever un peu. Puis enfourne pour une vingtaine de minutes à 350. Peu importe la que la farine soit entière ou blanche, ça donne toujours des petits pains aériens, légers comme tout, moelleux et pur beurre.
Et chauds.
Je ne leur dit pas bien sûr, mais souvent, je trouve qu'ils en ont de la chance mes enfants de manger leur soupe avec mes petits pains au beurre. Même que des fois, dans des moments de naïveté folle, je me dis qu'un jour, hommes et femme, ils mangeront leur soupe sans mes petits ronds au beurre et qu'ils auront cette douce nostalgie de leur mère aimante.
Et moi,
j'ai de la chance d'avoir une tante
qui m'a fait une broderie
spécialement pour couver mes petits pains ronds!

vendredi 4 décembre 2009

L'oeuf ou le chat?

Voici Ludwig.

Notre chat ici photographié en 2002, lointaine époque où nous n'avions qu'un enfant de onze mois et un plancher de bois franc encore lustré.

Il y a un an, après treize années de loyaux services, Ludwig nous quittait. Je crois que les bébés qui s'ajoutaient ont fini par nuire à sa santé.

Enfin. Ce fût triste. Mais bon, on finit par s'en remettre.

Aujourd'hui, je remplacerais bien Ludwig par

... une poule.

Un chat, c'est bien. Mais ça ne pond pas grand chose. Et depuis que je dois acheter des douzaines de dix-huit, l'idée de Poulette me donnant nos oeufs quotidien me titille.

J'imagine tellement ce matin où,

entourée de mes gars

qui me réclameraient des gaufres à grands cris,

j'enverrais ma fille avec ses tresses

et son petit panier d'osier

récolter nos précieux cocos.

Malheureusement, là où je vis, quelque part dans le 514, le règlement municipal interdit l'élevage de poules en milieu urbain. Il en va de même pour Québec, Laval, Longueuil, Sherbrooke et Hull.

Z'est vraiment trop inzuste, dirait Caliméro.

Ainsi, militante qui jamais ne recule devant une cause juste - et ce même au péril de sa vie - j'ai rejoint le groupe Pour la légalité des poules en ville, sur Facebook.

À en croire le blogue Backyard Chicken in Toronto, ON, Canada, garder des poules en ville, ce serait beaucoup plus simple que l'on pense. J'ajoute aussitôt le lien dans notre blogroll. Il semble d'ailleurs que de plus en plus de citadins s'y mettent. On en trouve à New-York, Victoria, Niagara Falls et depuis peu, Vancouver. Sans compter les centaines de poules illégales qui vivent dans les villes où c'est interdit. ELLES SONT PARMI NOUS!

Selon un spécialiste montréalais de l'agriculture urbaine cité par l'Actualité, c'est un mouvement inévitable qui va de pair avec la tendance écolo des derniers temps. Pour preuve, Cécile est pour.

Vais-je lancer à mon chum que, chéri, oublie l'idée du cinquième bébé et installe plutôt ce grillage à poule dans la cour? Puis je me demande quand même comment Albi réagirait, lui qui récemment encore me demandait un petit chien.

Une poule là, si on la dresse, ça rapportes-tu la ba-balle?