Voici la photo du moment.
Devant, il y a mon pouce gauche recouvert d'un pansement. Derrière, il y a le Ramat de la typographie, mon meilleur ami ces jours-ci.
Le pouce gauche, c'est celui qui est toujours dans le chemin d'un bon couteau tranchant. En fait, c'est triste de le voir comme ça. Il faut tout de même apprécié la présence de ce malmené. À sa place, je serais partie depuis longtemps.
Mais ce n'est pas de ma faute, petit pouce. C'est la faute aux enfants, je le jure. Moi, tout ce que je voulais, en bonne mère dévouée, c'était préparer des sandwichs au poulet. J'avais même fait une mayonnaise maison pour l'occasion. Et des petits pains ciabatta. Et puis, alors que, paisiblement, je coupais en petits morceaux le poulet cuit, ils m'ont assaillie, tous en même temps.
- Maman, je veux du lait.
- Maman, je veux encore une toast au beurre de peanut.
- Maman, j'ai fini.
- Maman, j'ai plus de bobettes.
- Waaaaaaaaa! (Ça, c'est Popold qui criait.)
- Tiens du lait, Victor prépare une toast pour ton frère, tu peux aller te laver, y'a des bobettes dans le panier, Léopold arrête de crier... TCHACK!
Au début, j'ai négocié. Je me suis mis un pansement bien serré dans l'espoir que le morceau de pouce arriverait à se regreffer. Puis, je me suis rendu à l'évidence: j'avais perdu un petit bout de moi-même.
Je crois que je dois raffiner ma technique pour hacher les légumes.
Et puis, ce serait également utile que je fasse les lunchs le soir avant.
Tiens, tiens... Quelle brillantissime idée...
2 commentaires:
Comment va la convalescence? Es-tu au moins relevée de vaisselle (ça chauffe en criff une coupure dans l'eau chaude savonneuse)? Et les bobettes, elles ont trouvé fesses à leurs pieds?
Ça va. Jusqu'à la prochaine fois!
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