samedi 19 décembre 2009

Depuis toujours

Ma
mère et moi, on fait des beignes de Noël.
Je ne sais pas trop comment ça commencé, mais c'est comme ça. Ça toujours été comme ça. À Noël chez nous, on a toujours pris la peine de faire des beignes.
(M'man, quand on était en Europe, est-ce qu'on avait fait des beignes?)
La même recette.
Tiré du même livre,
daté de 1963.
Année après année et ça ne change pas.

Une collection de bonnes recettes éprouvées, orgueil des ménagères et délices de leurs familles, compilées à l'intention des maîtresses de maison chez nous, toutes d'excellentes cuisinières. En servant une bonne table, elles continuent la vieille tradition de bonne chère qui, au pays, date au moins des "Anciens Canadiens."
Chaque année, on se pose les mêmes questions aux mêmes endroits. 2/3 de tasse de sucre fois 3, ça nous en fait combien? Est-ce qu'on doit vraiment mettre 12 c. à thé de poudre à pâte?!? Chaque fois aussi, on rigole lorsqu'on lit que "les beignes les plus beaux, ceux qui sont frits en premier, doivent être gardés pour la visite". Année après année, c'est toujours aussi drôle.

Je me rappelle ces années où notre seule contribution à mon frère et moi était de recevoir un petit bout de pâte et de le déguster en écoutant Ciné Cadeau. Puis j'ai pu découper les beignes avec un verre Durex. Ensuite, les trous de beignes avec le dé à coudre de ma mère.

Aujourd'hui, ma mère mesure les ingrédients et je commence à brasser le mélange. Puis elle termine parce que j'ai trop mal au bras. C'est toujours comme ça. Ensuite je découpe les beignes et c'est ma mère qui les fait frire. Toujours.

Ça nous prend quelques heures. Parfois on fait ça autour d'un souper. D'autres fois pendant la journée, avec les enfants (de plus en plus d'enfants) qui occupent leur grand-père. Des fois aussi, nous sommes seules. Elle me donne des nouvelles de mes cousins, je raconte les dernières frasques des petits. Je suis chez moi, dans la maison qui m'a vu grandir et ça sent la friture de Noël.

Enfin je repars avec mes ziplocs de beignes à congeler et on en met un de côté pour mon frère. On se les garde pour les manger avec du sucre en poudre et un peu de cannelle, les jours où il fait très froid et où on a joué dehors. C'est comme ça depuis toujours.

Chez nous, ma mère et moi, on fait des beignes de Noël.
Ça toujours été comme ça.
Et ce sera toujours comme ça.

4 commentaires:

Anonyme a dit…

J'ai le même livre, dans une édition légèrement plus récente (!). Et il a exactement l'apparence du tien... probablement parce que ce 'classique' traîne toujours sur mon comptoir. Une bible de traditions et de savoir-faire 'classique'! Les beignes, c'est le conjoint de ma mère qui les fait, avec mes enfants!
Nathalie

Chantaloup a dit…

Chez nous aussi, il y avait ce même livre! Moi aussi, j'ai fait des beignes avec ma mère en suivant cette recette! :-)
On n'en fait plus maintenant, mais tu me donnes le goût!

Annie a dit…

Mouhaaa! C'est drôle ça. Un vrai best seller ce livre ma foi. Chez ma mère en tout cas, il ne sert plus qu'à ça, faire des beignes de Noël.
Vive les beignes!

Anonyme a dit…

Chez nous... c'est la page des crêpes qui est rudement mise à l'épreuve! Les boys s'en servent régulièrement et tout le monde y a laissé ses traces. Beurk!
Nathalie