jeudi 9 juillet 2009

La confiture

Je n'ai pas la chance d'être Madeleine et d'avoir une voisine qui fait la confiture pour ma famille.

Reste que faire la confiture est un savoir-faire précieux. Un trésor ancien qui vit pourtant dans bien des ménages. Un rituel qui marque les cuisines de gestes enfouis dans le passé, mais tout aussi précieux pour qui s'en donne la peine.


Le temps des confitures...
Ces mots évoquent en nous l'enfance,
et un temps où l'on prenait justement le temps de regarder mûrir les fruits,
de les cueillir,
d'astiquer les bassines de cuivre,
d'étiqueter les pots et de les ranger dans les armoires.
- Misette Godard, Le temps des confitures



Souvenirs de pots échangés entre ma mère et ses soeurs. Pommettes, fraises, rhubarbe. Groseilles de ma grand-mère pour laquelle mon père aurait commis mille bassesses. Chaudrons immenses. Coton fromage. Pots Mason. Paraffine. Chaleur de sucre et de soleil d'été.

Chez nous, vivre au rythme de ce qu'apporte la terre est une façon de marquer les saisons. D'habiter le pays. La confiture de fraises se fait dans le temps des fraises, point. Après les fraises, on s'en passe.

Restera bien la confiture!

Déjà demain le temps des framboises puis viendra celui des bleuets. Peut-être même de la gelée de raisin. Ensuite quand les jours plus frais arriveront, les dizaines de pots bien remplis et sagement entreposés dans mon sous-sol, s'ajouteront
aux couleurs de l'automne.



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