mercredi 20 mai 2009

Le vide-frigo

Il y en a qui font des vide-dressing. Moi, cette semaine, j’ai fait un vide-frigo.

En faisant les comptes, j’ai constaté que depuis un mois, j’avais payé plus de 200$ d’épicerie par semaine. Dans ce temps-là, j’angoisse : si mes quatre petits poux qui mangent souvent très peu me coûtent déjà si cher, ça sera quoi quand ils seront adolescents?

Moi qui ai pris l’habitude de faire un menu hebdomadaire auquel je me réfère au fil de la semaine, j’anticipais avec crainte l’improvisation à laquelle j’allais m’astreindre. Il n’y a rien de pire que de se retrouver à 17h45 sans la moindre idée de repas et quatre enfants qui meeeeuuuuurrrrrent de faim.

Ç'a l'air de rien, mais pour se passer des aliments préférés de tous, ça prend des nerfs d'acier. Finalement, je m’en suis bien sortie. Très bien même.

Après des pâtes au thon, un « brunch-souper » (œufs, bacon, fèves au lard et frites), un bon vieux spagh bolognaise, du saumon en sauce béchamel sur des farfalle, des boulettes de bœuf haché (avec pommes de terre au four et petits pois), des burgers au thon, des côtelettes et du foie  d’agneau (avec purée de pomme de terre et des carottes cuites lentement dans le beurre comme le faisait si bien ma grand-mère Cristina), deux salades quinoa et petits légumes, une salade couscous et pois chiches, deux pains aux zucchini, 12 muffins aux fruits des champs et deux miches de pain multigrains, je peux dire qu'il ne reste plus rien. Ni dans le frigo, ni dans les armoires, ni dans le congélo.

En fait, il y en reste encore un peu, mais bientôt, il n'y aura plus de beurre d'arachide. Faudrait quand même pas ambitionner.


Tout compte fait, c’était une très bonne initiative : j’ai économisé un bon 100$ (ou 200 à en croire la tendance), sauvé quelques légumes ratatinés, fait une sieste au lieu de l’épicerie samedi dernier et appris à mes enfants que parfois, il n’y a juste pas de fromage. Et je me suis rappelée que j’étais capable de faire beaucoup avec moins.

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Je me suis quand même permis d'acheter un sac de lait.

Quand je me suis rendue compte qu’on avait épuisé nos réserves mardi soir, juste avant de sortir pour mon jogging, j’ai contemplé plusieurs solutions :

1. Faire semblant de rien et laisser l’homme le constater le matin suivant après que je me sois sauvée au bureau.
2. Aller en quêter à une voisine.
3. Diluer un restant de crème 15%.

Finalement, j’ai fait un croche à l’épicerie en revenant de l’entraînement.

Rouge, essoufflée et dégoulinante de sueur, j’ai payé mon 4 litres et transporté la poche glacée sous mon bras jusqu’à la maison.

Cela m’a permis de constater que la pochette qui se trouve derrière mon nouveau pantalon moulant de course est juste assez grande pour tenir une carte bancaire.

C’est bon à savoir.

2 commentaires:

Annie a dit…

Qu'un sac de lait?

Alors bravo. Franchement, tu sembles t'en être sortie de façon plus qu'honorable

....jusqu'à maintenant......

puisque n'oublions jamais que le succès total du vide-frigo réside dans le fait que la facture d'épicerie qui le suit ne soit pas le double de celle qui l'a précédé.

Hep.

Madeleine a dit…

J'y ai pensé. Je crois que je vais faire une liste. Et y aller après un repas.

Je n'ai qu'une chose à dire: une chance que je sais faire du pain.