lundi 8 novembre 2010

L'appétit

J'ai été malade.
Grippe. Complication. Pneumonie.
Je vais mieux, mais tranquillement. Quand même, les antibiotiques, ça peut être pas mal.

Jouissant d'une bonne santé, ça faisait longtemps que je n'avais pas été aussi malade. Je veux dire, malade au point de ne pas avoir faim pendant plusieurs heures. Au point de perdre l'appétit pendant plusieurs jours.

Et perdre l'appétit, c'est comme mourir un peu, non?

L'appétit et la faim, ce n'est pas la même chose. La faim, c'est la sensation physiologique qui traduit le besoin de manger tandis que l'appétit, c'est le désir de nourriture.

L'exercice donne faim, le rôti qui braise ouvre l'appétit.

Plus simple encore, pour paraphraser Astérix:
Manger pour vivre, c'est la faim.
Vivre pour manger, c'est appétit.

Après 48 heures sans manger, je ressentais physiquement la faim, mais je n'avais pas d'appétit. Il fallait pourtant bien que je mange pour calmer ce besoin de nourriture, mais je ne désirais rien.

Pénible.

Le système limbique contrôle en partie l'appétit. Cette partie du cerveau joue un rôle important dans la formation de la mémoire et le comportement, en particulier dans diverses émotions, comme le plaisir par exemple. C'est dire que l'appétit est grandement influencé par notre environnement, nos souvenirs et nos habitudes culturelles.

L'hypothalamus de son côté reçoit des stimuli hormonaux qui proviennent de tout le système digestif. Des hormones qui stimulent l'appétit ou au contraire qui l'inhibent. De nombreuses maladies et presque toutes les infections peuvent entraîner une perte d'appétit. Le corps est trop occupé à combattre pour désirer la nourriture.

Quand l'appétit revient, c'est un bon signe de guérison. Ici, ça a commencé par le désir d'une soupe Tonkinoise, puis d'une viande longuement mijotée.

J'étais de retour.

6 commentaires:

caitya a dit…

ouf, pour sûr que je te comprends...

ici TOUT le mois d'octobre je l'ai passé à tousser, une grippe qui a aussi dégénéré bien trop vite en bronchite, puis en pneumonie.

Manger du bout des lèvres, cuisiner pour les autres mais manger seulement pour un peu d'énergie, même pas par appétit ni par faim...

reconsidérer le rapport a la nourriture, au corps qui tente de se guérir, aux longs repos, mettre les conserves de côté, à mon grand regret, puis juste par survie.

finalement le nez qui se débloque, l'apport des odeurs, mmmm, c'est bon quand ca revient :)))


donc en forme pour mon expo de fin du mois, puis au retour, Lenie malade.... nettoie, chouchoute, cododote, ah, on survit.

Puis BANG : gastro wow...

jamais vu ca : ca se suivait toute la gang au 15 minutes aux toilettes, j'aurais jamais pensé me voir avec la brosse pis la guenille a 3h du mat' a frotter.

Asti, pourquoi c'est moi la mère donc ??

J,haguis, j'haguis, j'haguis le vomi :((((
lendemain matin, of course, c'est mon tour. Les livraisons a faire avec mon plat dans le char

pis de retour a la maison avec mon 'kit d'urgence" : du jus d'orange, pis du MISO

on a mis du temps a s'en remettre, quand même, ca été une semaine pour moi, un peu moins pour le reste de la famille. Faut croire que la grippe avait besoin d'un autre émonctoire.

C'était la première fois (aussi) que je vivais 3 jours de jeune quasi total, juste de l'eau et un peu de jus. Je te dis que le premier repas après ca a été frugal, mwahahaha

take care tout le monde, c'est l'automne
xx

mp

mj a dit…

Il y a deux ans, en décembre, le même diagnostique: pneumonie, double. Pourquoi se priver, hein! Jamais pensé qu'on pouvait être si malade, si faible. Et évidemment, tous les effets secondaires inscrits sur le pamphlet remis avec les antibio. J'ai perdu, en un mois, 15 livres. Pas que ça paraissait beaucoup, mais l'appétit est revenu en dernier. Même à Noêl, même devant la dinde juteuse, niet. Deux bouchées pour ne pas s'évanouir, deux bouchées pour faire plaisir à maman.
L'appétit revient. L'énergie, c'est plus long. J'ai trainé la patte pendant 4 mois. Mais je suis beaucoup plus vieille que toi, et moins en forme, fake... Et comme Caitya, sortie de la pneumonie, on s'est tapé la gastro en famille, incluant la grand-mère en visite pour les fêtes. Charmant, je te dis pas.
Les livres, elles, sont revenues plus vite que l'énergie. Faut dire que Mammouth a décrété que la crème glacée, surtout la Coaticook à la pistache, c'est du médicament..:-)
Soigne toi bien! Les confitures sur du pain juste un peu chaud, c'est aussi du médicament. Tout comme le caramel à la fleur de sel... c'est doux doux pour la gorge!

Annie a dit…

Merci à vous deux!

Dis donc mp, comme dirait la reine: automne horribilis ;-)

Pour le reste, comme vous le dites bien, ça prend du temps. Les symptômes ne sont plus là, mais l'énergie a plat elle, bien présente.

Donner le temps au temps, je pense que y'a que ça.

... pourvu qu'il se déniaise avant la dinde par exemple! Parce que vivre pour manger, je suis pas mal pour ;-p

Annie a dit…

mp,
je voulais aussi rebondir sur ce que tu dis: pourquoi c'est moi la mère?!?

Tsé, la semaine passée, je peux tu te dire que j'enviais les personnes sans enfants moi là? Ne s'occuper que de soi en période de maladie?

Malade ou pas, tous ces gestes du quotidien à accomplir quand même, malgré tout, tout le temps. Cette maisonnée à faire "rouler" en attendant que l'autre, l'homme, prenne le relais en revenant du boulot.

J'ai une collègue qui est morte du cancer il y a deux ans. Quand elle nous avait dit qu'elle n'arrivait plus à donner le bain à son fils, j'avais trouvé ça tellement triste, tellement dur.

Enfin. Tantôt, je suis allée à la piscine. Simplement pour être un corps dans l'eau. Étirements, 1000 mètres pépère en une vingtaine de minutes, relaxation. Loooongue douche chaude, exfoliant, crème de poupoune...

Comme neuve, je vous jure. Ça aussi, c'est du médicament ;-)

caitya a dit…

mmmm

tu peux envier aussi les personens avenc enfants plus vieux hein ;)))

parce que malade avec des tits bouts, ou avec des plus grandes qui comprennent que maman se repose, qui aident aux tâches et qui sont autonomes de leur personne, c'est bien différent.

J'les aime mes filles. J'ai beau leur cuisiner le diner et le souper malade, elles me le rendent bien, prennent soin de moi et savent moduler leur effort selon le besoin du moment...

pis moi aussi j'ai le goût d'arriver a Nowel en même temps que tout l'monde, je module mes efforts en conséquence

:)))

xx

mp

Ciorane la pauvresse a dit…

Un malade qui mange est un malade guéri, disait mon père.
Bon courage à toi pour la convalescence et surtout, bon appétit !