mardi 30 novembre 2010

TGIF

Vendredi dernier, je suis sortie.

Pendant que les enfants mangeaient des restants de la semaine et que j'attendais mon homme, je me suis préparée. Quand il est entré, vers 19h, on s'est tapé dans la main et je suis partie.

Dans l'auto, j'ai écouté le Sportnographe. C'était agréable d'être seule et de rouler dans le noir.

Premier arrêt. Il n'y avait pas grand monde, mais la musique était amusante. Des oldies des années 80. Il y a eu Girls just wanna have fun de Cindy Lauper, entre autres. Ça m'a rappelé le lipsinc que j'avais fait au centre des loisirs du quartier en 1984 environ. J'ai aussi entendu un remix de Like a virgin. Madonna, Cindy Lauper. C'était pas facile de prendre partie. J'aimais secrètement Madonna même si je préférais affirmé que j'aimais seulement Cindy. J'aurais voulu avoir ses cheveux.

Après avoir fait tout ce que j'avais à y faire, j'ai quitté cet endroit pour un autre.

Cette fois-ci, c'était bondé. C'est ici qu'on veille, me suis-je dit. Mais pour l'ambiance, c'était zéro. Une lumière blastée, un décor trop jaune, un look entrepôt. Pour la musique, je ne m'en souviens plus. J'étais trop occupée à me faire un passage entre les gens. Il faut dire qu'ils avaient complètement reconfigurer l'espace. Je ne me retrouvais plus. Et puis, j'ai commencé à me sentir fatiguée. J'ai décidé de rentrer.

Dans l'auto, la fin du Sportnographe. J'ai ri en écoutant des clips audio de commentateurs qui se mêlent dans leur passé simple. Les rues étaient tranquilles, enfin, pour ma ville. Elles étaient mouillées, aussi. Je ne le savais pas encore mais, le lendemain, elles seraient couvertes de neige.

À la maison, mon homme m'attendait. Il a ouvert la porte avant même que j'aie le temps de glisser ma clé dans la serrure.

Il a tendu les bras vers moi.

Je lui ai tendu les sacs d'épicerie.

********

Comme il y avait du hockey, et comme la soirée était encore jeune, j'ai décidé de repartir, à pied cette fois.

J'avais un dernier endroit à visiter. Une soirée privée. Fallait sonner cette fois.

Mon amie Amélie m'a ouvert la porte dans son leggings et son gros chandail. On s'est assises au comptoir déjeuner qui nous servait de bar. Elle m'a versé un verre de Lanlande Pomerol. On a jasé. J'ai fouillé un peu dans sa garde-robe à la recherche d'une tenue pour mon party de Noël. Entre deux périodes, son homme est venu nous versé un autre verre de vin. Puis on a parlé encore. On a ri aussi, bien sûr.

Vers 22h40, on a toutes les deux baillé. En bas, son homme ronflait devant les nouvelles.

Alors, j'ai avalé ma dernière gorgée, j'ai mis mon manteau et je suis partie.

Dehors, il faisait frais, c'était un peu glissant. Je ne savais pas encore que le lendemain j'aurais à mettre mes bottes d'hiver.

Mon homme, cette fois, ne m'a pas accueillie. Il ronflait lui aussi devant la télé.

J'ai tamisé les lumières du salon, j'ai mis mon pyjama et je me suis glissé dans notre lit.

Dieu merci, les vendredis.

4 commentaires:

Maman à bord a dit…

Un petit vendredi délicieux à lire!:)
Merci pour cette agréable lecture

Rosemarie Allard a dit…

Très beau, bien raconté, et si vrai. C'est ça un bon vendredi, déjà avec deux enfants.

J'ai adoré le début: je pensais que tu étais partie danser dans une boîte de nuit. Je me disais, oui, ben, la mère, 19h, c'est certain que c'est un peu tôt...

Annie a dit…

Superbe! J'en rêve, y'a si longtemps que je n'ai pas eu de vendredi si vrais.

*soupir*

Un jour maybe.

Madeleine a dit…

Si on m'avait dit que ces vendredis feraient parfaitement mon affaire quand j'avais 20 ans et pas d'enfants, je ne l'aurais jamais cru!