mardi 1 décembre 2009

Tu sais, Annie, une carotte...

... ça peut aussi être le très gros nez d'un tout petit bonhomme de neige.




une œuvre signée Rosanna

Annie:
J ' A D O R E !
Quel beau destin pour une carotte.
C'est le plus mignon des petits bonhommes
que j'ai eu l'occasion de voir de ma vie.
(en plus, on dirait qu'il a fait pipi dans ses culottes).

lundi 30 novembre 2009

Home sweet home

Retrouvailles.
On mange bien à Vancouver.

Près de l'hôtel, un tout petit resto thaï. Sur sept soupers, trois curry. Avec juste assez de lime et de sweet basil. Il y avait aussi un petit spot à déjeuners d'un cook de Calgary venu à Vancouver pour suivre son patron. Conversation sympa, bon café et assiettes de pancakes gratuites pour les enfants. 20$ de déjeuner pour nous quatre alors que les déjeuners d'hôtel se détaillaient 18$/personne. On a également eu droit au traditionnel steakhouse. Ben quoi, on est dans l'Ouest où on ne l'est pas! Côtes levées. Mais déçue. Beaucoup trop de viande. Trop cher aussi. Mais on s'est rattrapés la seule journée où il a fait soleil en allant diner au Sandbar, un restaurant de poissons qui se trouve sous un pont avec la plus magnifique des terrasses. J'ai hésité pour les huîtres, mais ils avaient de l'omble de l'arctique. Souvenir du Nord.

Tout ça pour dire que.
On mange bien à Vancouver,
mais on mange mieux chez nous.

Parce que vraiment, pas un curry ni une terrasse sur un bord de mer ne bat un repas avec tout mon monde à table. En arrivant à la maison, à travers les conversations excitées et les câlins de retrouvailles, j'ai ouvert les armoires en sachant exactement ce que je cherchais. Après une semaine de resto, la famille séparée en deux et plus grand chose dans le frigo, rien, rien au monde ne bat la bonne vieille sauce tomate (avec saucisses de veau).

Aussitôt se sentir de retour.
Chez soi.
Tous à nouveau ensemble.


vendredi 27 novembre 2009

Muffins pommes et carottes

Quand, jeune adulte, je me suis imaginée mère de famille, je savais que je ferais beaucoup de cuisine. Je savais que mes enfants mangeraient. Mais je ne savais pas qu'ils mangeraient parfois tant que ça.

Lundi, en prévision de ma semaine, j'ai pris ma pause du dîner pour faire des provisions. En plus, j'avais un restant de pommes d'automne à passer. J'ai donc cuisiné 18 muffins aux pommes et aux carottes. Mardi matin, soit moins de 24h plus tard, il en restait 4.

Comme l'a gentiment calculé mon amie Marie-Pierre, ça fait zéro virgule 75 muffin à l'heure. Et encore une chance qu'ils ont dormi au moins 11 heures là-dessus.

Je crois que c'est une recette gagnante. La voici.



Muffins pommes et carottes

2 1/2 t. de farine
1 t. de sucre
2 c. à thé de poudre à pâte
1/2 c. à thé de sel
3 œufs
1/2 t. de lait environ
1/2 t. d'huile végétale
3 pommes coupées en dés
3 carottes râpées
1 c. à thé de canelle

Mélanger les ingrédients dans l'ordre habituel (c'est-à-dire
dans l'ordre ou dans le désordre, pourvu que ça soit mélangé à la fin).
Cuire au four à 350 degrés F pendant plus ou moins 20 minutes.
Donne environ 18 muffins.

J'aurais également pu ajouter des raisins secs et des amandes effilées, mais mes enfants ne raffolent pas des raisins secs et comme mes muffins étaient destinés à l'école, et que tout le monde sait que les amandes sont des armes de destruction massive, je les ai évitées.



À ma pause du dîner, mardi, j'en ai refait. Cette fois, j'ai doublé la recette pour obtenir 36 muffins. C'était un risque. Toute mère de famille expérimentée sait qu'une recette populaire un jour peut être boudée le jour suivant. Mais la tendance se maintient. Le rythme a ralenti (puisqu'il en reste encore 12 en ce vendredi matin), mais je peux encore sans honte les donner comme collation à mes écoliers.

Une recette gagnante, je vous dis.

samedi 21 novembre 2009

Je suis pusher

Et j'ai du bon stock.

J'ai la grande chance d'avoir Marypascal comme très chère amie.

Marypascal est fromagère. De chèvre. Et son produit créer une dépendance.

Alors depuis quelques années, me voilà pusher de fromage de chèvre. C'est mon sideline. Ainsi, quelques fois par année, j'envoie un courriel à mes proches et collègues qui porte invariablement le titre de: "Un message de votre fromagère". Le cris de joie fusent et les réponses ne tardent jamais. Marie en prend 2 pots, Sylvie en commande pour ses voisines, Louis doit cacher le fromage de ses ados voraces. Et Joël, qui me laisse libre de lui commander ce que je veux à condition que ça soit en petits pots pour qu'il puisse les partager entre la ville et la campagne, entre sa fille et lui.

C'est devenu un réel plaisir. Organiser de temps à autre le transfert de fromages entre Marypascal et ici. Consommateurs satisfaits, clientèle qui ne cesse de s'agrandir. Petit bonheur du trait d'union entre la terre et l'assiette.

Je quitte pour la semaine. Go west young mother! Mes commandes sont entrées, ma comptabilité à peu près correct et la livraison se fera à mon retour. Je laisse donc le blogue entre tes douces mains Madeleine.
... Et en passant, veux-tu du fromage?

mercredi 18 novembre 2009

À la recherche du dimanche (suite)

Dans un très beau commentaire, émis à la suite de mon message initial sur la recherche du dimanche, la mère d'Héloïse parle de sa propre recherche de sens et de rituels.

Dans son commentaire, elle raconte comment elle a essayé, elle aussi, d'instaurer une tradition du dimanche, ancrée autour de la messe et du brunch. Elle y explique son raisonnement: " Le christianisme, écrit-elle, nous le voyons comme un moyen de faire comprendre à nos enfants qu’il existe un étalon à l’extérieur des êtres humains, une Nature immuable, avec ses propres lois, et donc que tout n’est pas relatif, que tout n’est pas du simple recours de la volonté humaine et des contrats établis entre les humains. Cette petite théorie d’un «pseudo-christianisme ayant pour but de lutter contre le relativisme et la perte de sens à la vie» était simple. Mais la question demeurait: comment faire en sorte que ces idées de Nature, d’Étalon se répercutent concrètement dans la pratique, ie dans leur éducation? Ils ont beau être baptisés, ça ne change rien au fond."

Avec un couple d'amis et leur famille, son conjoint et elle décident donc d'aller à la messe du dimanche et de suivre la messe d'un brunch: "On a fait notre rituel messe/brunch à peu près 10 fois… puis c’est mort." écrit-elle. Difficile d'installer une tradition envers et contre tout.

Eh bien, Mère d'Héloïse, je dois te dire que mon propre rituel du dimanche a duré exactement une seule fois, un certain dimanche de septembre, entre 12h et 15h. Eh oui.

Pourtant, c'était chouette. Pourtant, nos invités ont été tout à fait dignes de l'invitation, se présentant à ma porte en habits du dimanche. Il y avait 8 enfants autour de ma table, puis 4 adultes qui se sont partagés mes excellents petits pains viennois, et des oeufs, et du jambon, et des fruits, et du café, et du jus d'orange. La conversation a été bonne. Les enfants ont été sages. Bref, tout pour m'encourager à adopter pour de bon cette pratique.

Puis... C'est mort. Y'a le hockey des garçons qui a changé d'heure, c'est vrai. Puis un peu de fatigue, c'est vrai. Ah oui, il a aussi fallu passer un dimanche à attendre en fil pour faire vacciner les enfants. Puis, il y a surtout eu de la paresse et de la lassitude. Une genre de: " Dans le fond, les rituels et les traditions, c'est-tu si important que ça?"

C'est ce qui arrive quand la tradition et les rituels ne dépendent que notre volonté propre. Cela ne s'arrête pas simplement à un brunch du dimanche raté. Cela va beaucoup plus loin. J'aime être libre de faire ce que je veux de mon dimanche, de ma vie, de choisir l'éducation que je donne à mes enfants. Mais cette liberté absolue a un prix: à force de placer toujours soi-même, et pour soi-même, ses propres balises, s'installe le relativisme absolu. Que veut dire ma vérité personnelle devant celle des autres? Que voudra dire ma vérité de parent devant celle de mes enfants? Que veut dire mon brunch du dimanche devant l'absence quasi absolue de véritables traditions autour de nous? Quelle est son importance? Quel est son sens?

Ça donne le vertige.

Alors, Mère d'Héloïse, me voici de nouveau à la case départ.

Mmmmm. À bien y penser, pas tout à fait à la case départ. La réflexion sur ce problème s'est installée en moi et rien ne pourra la déloger. Je n'ai pas de réponse, encore moins de solution, mais plus de réalisme et de sensibilité envers cette chose, ce sentiment, ce besoin que je peine à définir. Au cours des dernières semaines, j'ai cherché, dans mon quotidien, les rituels qui se sont installés d'eux-mêmes. J'ai cherché à les vivre plus consciemment. Ainsi, au moment de servir ma tablée d'enfants, au lieu de simplement m'exaspérer des inévitables déversements de verre de lait, lirages de mon Popol, fourchettes qui tombent à terre, petits pois qu'on repousse et chaises qu'on balance sur deux pattes, j'essaie de mieux prendre conscience de ma chance d'avoir autour de ma table quatre beaux enfants qui mangent. Ainsi, après le repas, au lieu d'attendre avec impatience que tout ce petit monde se couche, pour faire autre-chose, je m'affale dans le divan du sous-sol et je les regarde jouer au hockey avec leur père. Ça semble simple, mais ça ne l'est pas. Cela tient, presque, de la méditation. De la prière. Et quand j'y arrive, quand je suis présente, patiente, disponible, ouverte, mon coeur se remplit de l'amour que j'ai pour mes enfants.

Je me sens reconnaissante. Profondément comblée et accomplie dans mon rôle de femme et de mère. J'ai l'impression de toucher au divin.

C'est un début.

mardi 17 novembre 2009

Avis aux intéressées

Reçu dans ma boîte courriel.

Bonjour à tous,
je cherche une famille qui amorce une réflexionsur sa consommation de viande. Cette famille, à l’image de plusieurs Québécois, adore la viande. Mais dernièrement, ils se demandent s’ils ne devraient pas en réduire leur consommation.
C'est pour une série documentaire intitulée Les bons côtés de l'assiette qui sera diffusée sur Canal Vie.
Merci de faire circuler cet appel à tous parmi vos contacts.

Valérie Beauquier
Recherchiste "Les bons côtés de l'assiette"
vbeauquier@hotmail.com