mardi 5 janvier 2010

Je ne suis pas drosophile.

Connaissez-vous les drosophiles? Vous savez, ces minuscules mouches noires, agaçantes, qui se régalent des fruits et légumes laissés à murir sur le comptoir?

Lorsque nous sommes revenus de notre tournée des fêtes, nous en avons trouvé des tonnes dans la maison. DES TONNES. Si je me suis habituée à les supporter tant bien que mal en été, j'étais pour le moins déboussolée d'en retrouver en plein hiver.

Je me suis d'abord accusée: pendant notre absence, j'avais laissé sur le comptoir des fruits bien mûrs. Les petits drosophiles s'en régalaient. Pourtant, même après avoir éliminé toutes sources de nourriture, je continuais à en trouver tout plein qui voletaient dans la maison. Et même, me semblait-il, de plus en plus!

Mais d'ou venaient-ils donc?

J'ai enfin compris: en lançant dans la grosse poubelle de la salle de lavage le contenu du filtre de la sécheuse, j'ai vu des dizaines de drosophiles s'envoler.

FLASHBACK

En octobre, nous sommes allés aux pommes. J'ai mis notre réserve de pommes dans le frigo du sous-sol. Les enfants s'y servaient. Je les trouvais fort mignons à se balader dans la maison en croquant des pommes que je n'avais même pas eu à leur servir. "L'autonomie, me disais-je, on aime ça." J'ai bien retrouvé à l'occasion des moitiés de pommes grugées abandonnées, mais pas plus que ça. Et je ne me suis jamais vraiment demandé ce qui était advenu des autres. J'imagine que ça faisait mon affaire de ne pas vraiment me poser la question...

Eh bien, là, j'ai tout compris. Mais enfants bien élevés avaient jeté leurs restants de pommes dans la poubelle de la salle de lavage. Et cette poubelle, je la change rarement puisqu'en principe, elle ne contient que le contenu du filtre à sécheuse.

Mon homme a également trouvé un paradis à drosophiles dans la poubelle de son établi. Ils sont bien élevés, mes enfants, je vous le dis!

Après avoir agité leurs nids douillets, nous avons laissé nos petits amis retourner dans leur quartier. Puis, avec soin et délicatesse, nous avons refermé les sacs et envoyer les drosophiles rencontrer l'hiver québécois.

Allez! Droso, à cet été!

4 commentaires:

Valérie a dit…

J'ai bien ri, et ai reconnu un air connu chez nous! Sauf que mes enfants ne sont peut-être pas aussi bien élevés que les tiens : j'ai retrouvé un coeur de pomme dans le tiroir du «linge trop petit - à donner» dernièrement... Misère!

Manon a dit…

Beaucoup ri moi aussi!

J'ai pas ce problème car mes enfants apprennent dès leur jeune âge à mettre dans le pot à compost ce qui va au compost. Ils se servent donc comme les tiens, mais rapporte les morceaux compostable là où il se doit.
Cependant, il leurs arrive de faire d'autre truc dans ce genre!

Anonyme a dit…

Merci Mado de nourrir mon quotidien de tes histoires... Je m'amuse bien, avec certains airs connus...
Bonne année à vous tous.

Élodie
XXX

Madeleine a dit…

Valérie: Très drôle. "Ah tiens, un tiroir, je vais mettre mon trognon de pomme dedans..." Pis pour mes enfants bien élevés, c'est vraiment un hasard.

Manon: Ok. Faut vraiment, vraiment que je parte mon compost. Je me cherchais justement une résolution.

Élodie! Merci de laisser un commentaire. Bonne année à toi et tes beaux petits.