mardi 30 mars 2010

Finis ton assiette (ajout)

Lorsque mon aîné était bébé, j’ai voulu appliquer les préceptes de la nutritionniste Louise Lambert-Lagacé à la lettre. Je voyais dans les caprices alimentaires de fiston de simples affirmations passagères, des goûts personnels et je me disais qu’il finirait bien par manger de tout. Qu’il fallait simplement que je continue à lui offrir une variété d’aliments sains. Avec la naissance de ma fille, j’ai poursuivi sur cette lancée, d’autant que ma fille était gourmande et ne se laissait pas influencer par son frère. Puis vint mon troisième. La poubelle se remplissait de plus en plus vite d’aliments laissés dans les assiettes. Il a bien fallu constater que la stratégie ne fonctionnait plus. Les caprices, au lieu de s’atténuer, devenaient de plus en plus nombreux, les repas étaient de moins en moins agréables et ma frustration grandissait.

Je n’étais pas préoccupée par la quantité. Je ne tenais pas à ce que mes enfants mangent beaucoup. Je comprenais très bien qu’il puisse survivre un jour ou deux en mangeant peu. Je ne me préoccupais pas non plus de leur état nutritionnel : je n’avais pas de crainte pour leur taux de fer, ou de calcium, ou de vitamine D, etc. Non. Ce qui m’agaçait était ce refus de manger autre chose que ce qu’ils aimaient le plus. Le refus de goûter, d’essayer de nouvelles choses. Et, malgré tous mes efforts pour ne pas en être offusquée, je voyais dans ces caprices un manque de respect envers moi.

Mon homme et moi avons donc décidé de changer notre stratégie. Nous avons décidé que les enfants devaient finir leur assiette. Une assiette minuscule. L’équivalent d’environ 5 bouchées. À défaut de tout manger, ils ne pouvaient sortir de table ou encore étaient privés de dessert. Les premiers mois ont été houleux mais je me suis rapidement rendue compte qu’il y avait plusieurs catégories d’aliments : les préférés, les neutres, ceux qu’ils n’aimaient pas vraiment et ceux qui leur donnaient envie de vomir. Petit à petit, nous avons fait des progrès. Enfants et parents ont fait des compromis et nous sommes arrivés à un terrain d’entente.

J’ai longtemps douté de mes démarches. À vrai dire, si mon homme n’avait pas été plus têtu que moi, j’aurais lâché. N’allais-je pas contre tous les préceptes des plus grands spécialistes de la nutrition? Un jour, ma tante, mère de cinq enfants, m’a dit : « C’est quand même pas comme si tu leur donnais des choses dégoutantes à manger. Manger ses patates, ça n’est pas vraiment de la torture. »

Moi qui voulais à tout prix éviter de faire la guerre aux aliments, j’ai bien dû constater que de combattre les caprices a été très bénéfique pour notre famille. L’harmonie est de retour à notre table. Ah, bien sûr, ils préfèrent encore plus que tout manger des pâtes au beurre, mais acceptent volontiers maintenant d’en manger une première assiettée obligatoire avec de la sauce.

Non. Je n’ai jamais voulu partir en guerre.

N’empêche.

Quand je vois mes enfants manger des croquettes de tofu sans se plaindre, redemander du curry de poulet, quand je vois mon fils goûter pour la première fois une courgette sans vomir, quand je vois tout ça, je me dis…

C’est moi qui ai gagné.

Annie ajoute:

Tu sais que dans la cuisine du Dr. Julien, il y a une immense affiche sur laquelle il est écrit: "Tu dois goûter au moins cinq bouchées de ton repas"? De lire cette affiche, il y a déjà quelques années, m'avait beaucoup soulagé.

Moi aussi j'étais full Louise Lambert-Lagacé avec mon aîné. Après tout, je l'avais allaité tous ces mois en n'ayant d'autres choix que d'y aller selon sa satiété. "Finis ton sein" étant un conseil qui s'appliquait plutôt mal.

N'empêche que malgré tout, ça me buggait de le voir rechigner sa purée de lentilles. Pourtant, je le savais en pleine santé. Je savais aussi qu'il pouvait être un très bon mangeur. Pourquoi alors est-ce que ça me venait tant me chercher? Dans mon cas: le contrôle. Il me défiait ce mioche!

Les Louise Lambert-Lagacé nous ont dit que de forcer un enfant à manger pouvait mener à l'obésité. Aux désordres alimentaires. Même aux cancers!

En réalité, quand on s'intéresse à la preuve, elle n'est pas là. La nutrition humaine est une science très peu exacte. Autrement dit, il n'y a pas de preuve claire que de finir son assiette mène directement à la boulimie. Tout comme, par ailleurs, il n'y a pas de preuves claires non plus que de ne pas finir son assiette augmente les caprices alimentaires.

Si ce n'est pas scientifique alors, ce serait quoi?

Comportemental je dirais.

Se nourrir est l'acte bioculturel par excellence, pour paraphraser Dettwyler.

D'où vient cette idée qu'il faille finir nos assiettes? Au pif, je dirais que pendant la grande majorité de l'histoire humaine, nos ancêtres ont beaucoup plus été préoccupés par ce qui manquait dans les assiettes que par ce qu'il fallait finir... Aussi, dans bien d'autres cultures que la nôtre, l'organisation du repas se fait autour d'un plat communautaire, dans lequel chacun pige à sa convenance.

Finir son assiette, c'est résolument 20e siècle.

C'est en 1917 que le congrès américain adopte le Food and Fuel Control Act qui donne l'occasion au président Hoover de promovoir au près des enfants la campagne Clean Plate. En pleine guerre mondiale, des milliers de petits écoliers américains récitront le devise suivante: “At table I’ll not leave a scrap of food upon my plate. And I’ll not eat between meals, but for supper time I’ll wait.” (À table, je ne laisserais aucune miette dans mon assiette. Je ne mangerais pas entre les repas, au souper j'attendrai).

Cette campagne visait les enfants trop petits pour comprendre la valeur de la nourriture à un moment difficile de l'histoire où plusieurs aliments étaient rationnés, comme le sucre ou la farine. Elle les encourageait à finir ce qu'on leur donnait pour économiser la nourriture.


En 1947, le président Truman créait le Clean Plate Club dans les écoles élémentaires du pays un peu pour les mêmes raisons. La nourriture se faisait plus rare. Avec le Plan Marshall, le président encourageait les Américains à consommer moins de volaille et à conserver la nourriture pour permettre de nourrir les Européens affamés.

C'était un principle noble je trouve, qui avait un sens.

Ainsi, deux générations d'Américains ont grandi avec l'idée qu'il faillait finir son assiette. Nos grand-parents. Nos belle-mères...

Mais chez nous, on ne finit pas nos assiettes.

Peut-être parce que mon chum a été obligé de finir la sienne toute son enfance. Il cachait la nourriture dans sa main ou la camouflait dans sa joue pour aller ensuite la vomir dans la toilette. Il a aussi développé une profonde aversion pour la cuisine de sa mère, qui persiste encore aujourd'hui.

Mes quatre enfants n'ont pas le même appétit, chacun d'entre eux a aussi l'appétit qui change au gré des saisons, des jours, de leur état. Ils n'aiment pas les mêmes aliments et ils mangent tous de façon différente selon le repas. Ça fait partie de qui ils sont. Dis-moi comment tu manges et je te dirai lequel de mes enfants tu es! Un seul est plus difficile, moins aventurier.

Bien sûr, je ne peux pas tout le temps combler tous leurs désirs alimentaires en même temps. Alors on établi des règles. Parce que ça me facilite quand même la vie qu'il n'y aille que trois repas par jour.

J'aime qu'ils aillent des comportements précis à table, comme celui de me remercier pour la nourriture avant même la première bouchée et celui qui veut que goûter implique cinq bouchées. Aussi leurs "caprices" ne me font pas peur et je ne cuisinerai toujours qu'un seul menu. Pour le reste, finir leur assiette n'est pas une règle que l'on a implanté chez nous.

Surtout les jours où je cuisine avec du piment thaïlandais.

12 commentaires:

Anonyme a dit…

Si tu savais Madeleine comment ça tombe à point dans ma vie.

Je crois que je vais essayer ton truc des 5 bouchées. Parce que là j'en ai vraiment marre de faire deux souper, deux dîners etc. C'est certain qu'avec les allergies on a habitué Louis a mangé un repas à part, parce qu'au départ ça nous semblait la meilleure solution pour qu'on ne se prive pas nous de ce qu'on a envie de manger. Mais là, quand on sera 4 j'aimerais bien qu'on mange tous la même chose.

Merci en tout cas, je vais appliquer ce truc !

Anne-Marie

Madeleine a dit…

Anne-Marie, c'est clair que dans ton cas la situation est plus complexe. Je ne crois pas de toutes façons détenir la vérité. Je sais que c'est ce qui fonctionne pour nous. Je suis certaine que tu vas parvenir à développer ta propre stratégie.

Personnellement, je "n'achète" pas trop l'idée que de se faire dire de finir son assiette mène nécessairement à de mauvaises habitudes alimentaires une fois adulte. Enfin, pas si les portions sont très petites.

Je crois qu'Annie ne sera pas d'accord, toutefois. J'ai hâte de voir ce qu'elle aura à dire!

Rosemarie a dit…

Annie et toi n'êtes pas d'accord en effet! (Très bonne blague, en passant, Annie: "finis ton sein". Je vais y penser dans les prochains mois!)

Mais ayant grandi dans la même famille que toi Madeleine, je ne peux qu'être en accord avec ta stratégie. Chez les Allard, il fallait, sauf exception, goûter à tout et terminer son assiette. Mais il est important de préciser le plus important de cette stratégie: les petites portions. Les plus gourmands se resserviront et les moins gourmands auront au moins un petit quelque chose dans le ventre et développeront leurs goûts. Chez nous, en tout cas, ça a formé des personnes très curieuses sur le plan culinaire. Et, dois-je ajouter, de grandes gourmandes (qui sont aussi de grandes sportives, ce qui explique sans doute pourquoi nous ne sommes pas obèses).

Il est certain que je ne parle pas vraiment à partir d'une expérience parentale (on essaie avec Théodore ces temps-ci, mais il est vraiment trop jeune pour comprendre), mais je sais que, sur la théorie, je suis tout à fait d'accord avec Madeleine et que les théories à la Lambert-Lagacé m'ont toujours laissée dubitative.

Mais peut-être n'êtes-vous pas si éloignées l'une de l'autre. Car, dans mon livre à moi, une petite portion, ça fait pas beaucoup plus que 5 bouchées...

Manon a dit…

Chez moi, ça ressemble plus à Madeleine.

Je me dis qu'il y a quelque chose de positif, même pour l'enfant, à voir qu'il a réussi à terminer son assiette (même si elle est très petite).

Il est possible que mes enfants n'apprécie pas certain plat... Moi je leur demande de dire que ce n'est pas à leur goût, au lieu de dire que ce n'est pas bon. Car si eux n'aiment pas, d'autres peuvent aimer ça. Si d'autres aiment, c'est que le plat est bon, mais pas aux goûts de mes enfants.

Madeleine a dit…

Au fond, Annie, notre stratégie n'est elle pas la même? Manger au moins un peu... Pour moi, demander à mes enfants de finir leur assiette, c'est mettre fin aux négociations.

J'ai tenté le "goûte au moins". Mon fils mettait une minuscule graine dans sa bouche puis protestait qu'il avait goûté. Ensuite, il fallait discuter avec les autres qui protestaient aussi plus par principe que parce qu'ils n'aimaient vraiment pas ça. Basta.

Maintenant, c'est clair. Les enfants savent qu'ils doivent manger la petite assiette que j'ai mis devant eux et par petite, c'est vraiment petit: un pilon de poulet, un morceau de patate et une carotte. Pour avoir d'autre poulet, il faut avoir mangé ses légumes.

En fait, comme je le disais, j'ai réalisé que ce n'est pas parce que mes enfants trouvaient ça foncièrement mauvais ce que j'avais fait, mais bien parce que ce n'était pas ce qu'ils préféraient.

Et puis, en plus, je suis tout à fait sensible à leurs goûts. Je comprends bien que quelque chose de nouveau ou de plus épicé que d'habitude demande de l'adaptation. Alors, j'adapte les portions...

J'aime beaucoup les références que tu as trouvé. Comme d'hab, tu es une journaliste redoutable.

Madeleine a dit…

Manon: C'est effectivement intéressant d'analyser avec les enfants ce qu'ils n'aiment pas. Je trouve que ça développe aussi le goût et ça permet de sortir de l'émotif pour aborder la chose de façon plus rationnel, tant pour eux que pour nous!

Manon a dit…

Hihi, j'ai dis c'est plus comme Madeleine...

Mais parfois on apprend à compter quand on mange ;)

On compte les bouchées à manger avant le dessert (surtout si un enfant m'a demandé une 2e assiette, mais qu'il décide de ne pas la manger finalement)

Autre parenthèse...

Dans la famille à ma mère, la politesse voulait qu'on laisse un petit quelque chose dans l'assiette pour signifier qu'on avait mangé à notre faim. Une assiette terminée était automatiquement regarnie afin de satisfaire la faim.

Dans la famille à mon père, la politesse voulait qu'on termine son assiette pour signifier à la cuisinière qu'on appréciait son repas.

Il a fallu beaucoup de temps à mon père apparemment pour s'y faire du temps qu'il fréquentait ma maman... Car j'en ai entendu parler souvent.

Finir son assiette et la politesse peuvent donc être très différent d'une famille à l'autre!

Rosemarie a dit…

"Sortir de l'émotif". Voilà ce que je voulais ajouter à mon commentaire. Il me semble qu'il faut aborder la question de façon rationnelle. Pas de chantage. Pas de s'il te plaît tu ferais plaisir à maman. Pas de tu n'aimes pas la cuisine de maman, c'est pas très gentil, etc. Juste une règle comme une autre qu'on applique sans en faire un cas. En tout cas, il me semble que c'est comme ça que, chez nous, on a appris à terminer notre assiette. Pour ma part, je n'ai jamais senti que ma mère prenait cela personnel. Surtout pas quand c'était le foie de veau qu'il fallait terminer, hein Madeleine?!

Annie a dit…

Madeleine je dirais que c'est notre but qui est le même.

Tu écris: "Pour moi, demander à mes enfants de finir leur assiette, c'est mettre fin aux négociations." Alors qu'ici, c'est le contraire. Exiger de mes enfants qu'ils finissent leur assiette, ce serait débuter les négociations.

Ça ne m'est pas utile que l'assiette de tous soit en tout temps terminée. Et après avoir vu l'absence de résultats chez mon chum, il est vrai que nous sommes dubitatif quant à ce qu'ils pourraient en retirer *de plus*.

Cette notion de l'assiette vide comme barème de "gratification" alimentaire (tu as droit à X ou tu seras privé de Y parce que) me dérange, oui c'est vrai.

Je ne crois pas non plus que l'assiette vide en soi soit un nécessaire gage de progression dans la diversification des goûts des enfants. Je ne vois pas non plus comment ça pourrait l'être.

La diversification des goûts ne dépend pas d'une assiette vide mais de tout un contexte familial, culturel et sociétal.

L'assiette vide ce n'est, comme dit Rosemarie, qu'une règle. Un moyen qu'une famille décide d'utiliser pour arriver à ses fins. Même chose pour la règle des 5 bouchées par ailleurs.

Autrement dit, je n'ai pas besoin d'avoir ce contrôle sur mes enfants pour arriver à atteindre mes "objectifs alimentaires". Et c'est là où on se rejoint. Je souhaite que le repas se déroule le mieux possible, que mes enfants goûtent à tout, qu'ils développent leur curiosité alimentaire, qu'ils élargissent l'horizon de leurs goûts, etc. Et chez nous, on y arrive bien avec la stratégie de goûter = 5 bouchées.

Pour le reste, depuis leur naissance à vrai dire, j'aime l'idée qu'ils soient eux-mêmes en mesure de reconnaître leur satiété. D'ailleurs, mes trois plus vieux se servent souvent eux-mêmes. J'adore!

Annie a dit…

Manon, très intéressant l'annecdote de ton père, merci!

Et oui, il est bien vrai que les us et coutumes à table varient d'une famille à l'autre et c'est intressant de les connaître :))

Il doit sûrement avoir un livre là-dessus lol

caitya a dit…

ici je n'ai jamais instauré de vraies règles pour la bouffe.

Ca va de "j'ai pas faim pentoute et je ne viens pas à table" à "j'ai faim 1 heure après le souper et je mange encore".

J'ai des filles avec très bon appétit faut dire (n'est ce pas Nie ;))) )

et oui, il m'arrive de cuisiner "fantasque", même des fois c'est rien que pas bon pentoute. L'autre soir je fais un mix viande hachée, nouilles granoles ( à l'épautre), fromage mozarella et sauce piquante mexicaine.

Bien Lenie, qui est certainement la plusse difficile de la gang me dit "c'est plate la sauce piquante, j'aimais ca tout le reste". elle s'est fait une soupe.

Je ne demande qu'une chose a ma gang a table, c'est la politesse. Pas de "Ouache" ou de "yeurk c'est dégeu".

Pas de règles de bouchées, de goûter obligé, ni de finir l'assiette, la moitié de l'assiette etc.

Pourquoi ? Je sais pas trop. Peut etre parce qu'avec le temps, je constate que de voir les autres manger avec appétit pousse la curiosité intrinsèque ? Parce que je considère que s'alimenter est une question éminemment intime et privée ? Un mélange de tout cela ?

J,ai personnellement passé 25 ans de ma vie a détester les tomates, les champignons, la coriandre et les avocats jusqu'a ce qu'un moment donné je m'habitue au goût, par curiosité et challenge personnel et que finalement ... ben j'aime ca.
J,ai trouvé très pénible les commentaires des adultes et de les avoir sur le dos pour 'juste goûter'.

J,aime pas ca s'tie !

Quoi qu'il en soit, je n'acorde réellement AUCUNE importance a ce qui se mange chez nous, ni même comment ca se mange.

shame on me !


;)

mp

Annie a dit…

Oh oui! Elles ont un sacré bon appétit tes filles. J'étais crampée de voir les portions que Francis servait à mes boys. Mais je parie que d'ici quelques années, ceux-ci ne laisseront pas leur place ;)

C'est intéressant de voir comment ça se passe chez vous. Ça rejoint l'intuition que j'ai aussi, que l'enfant régule lui-même ses prises alimentaires. Parce que oui, tu as raison, la relation avec les nourriture fait beaucoup appel à l'intime.

J'aime voir l'intuitif chez mes enfants. Et il y a de ça dans les variations de leur appétit... ça permet de saisir une humeur, un état, un trait de personnalité. Une individualité propre à leur être.

Malgré tout, l'organisation familiale chez nous (école + travail) fait que nous avons besoin de ces moments précis de rencontres à table où nous fonctionons selon des règles connues et respectées de tous. La table comme point de rencontre, j'y accorde de l'importance.

Mais avec les enfants qui s'additionnent et le temps qui passe, je m'aperçois que j'arrive tellement mieux à cerner ce qui a un sens par rapport aux valeurs à transmettre. À leur faire confiance aussi en les regardant grandir et faire leurs propres choix.

Merci de ton son de cloche marypa :) Aucune shame, à d'autres les mères indignes!