Party de bureau.
J'ai eu la mauvaise idée de boire deux cosmos bien fort sur un estomac vide.
Mauvais plan.
Après, c'est un peu flou. Je sais que mon verre se remplissait tout seul. Je sais que je l'ai vidé quelques fois. Je sais que j'ai peu mangé au final. Je sais aussi que je suis rentrée très tard.
Mauvais, mauvais plan.
Après une courte nuit de quatre heures, entrecoupée par les réveils de mon enrhumé de Léopold, il fallait déjà que je me lève. Ma fille a eu la bienveillance de mettre la table toute seule et de sortir les céréales. Ils se sont tous attablés comme des grands. De bons enfants.
"Je ne peux pas me lever." ai-je dit à mon homme en gémissant. "Peux pas."
"Les enfants, venez voir votre mère." a-t-il lancé, moqueur, en m'apportant un grand verre d'eau, un bol de céréales et des analgésiques. "Elle a pris un coup hier!"
Habile manoeuvre.
Il y a une loi non écrite entre parents: Si tu te sens tout croche parce que tu as abusé la veille, assume.
Alors j'ai assumé. Je me suis extirpée du lit. J'ai titubé jusqu'à la salle de bains. Une bonne douche chaude. Ça allait un peu mieux.
Pas grand chose à faire contre la gueule de bois. Bien s'hydrater. Grignoter toute la journée. Dormir. Alors c'est ce que j'ai fait.
En traînant une bouteille d'eau, j'ai exécuté mes tâches tant bien que mal: un peu de lavage, un peu de ménage. Quand mon homme est parti au hockey, j'ai couché le petit et j'ai planté les plus grands devant un film pendant que je m'éclipsais dans la chambre, au noir, sous la couette en remerciant le ciel d'avoir des enfants si sages. En ayant une pensée aussi pour tous ces enfants qui grandissent dans des familles ou les parents cuvent leur vin chaque jour.
La journée a été ni plus longue, ni plus courte que d'habitude. Interminable.
C'est la dernière fois que ça m'arrive. On ne m'y prendra plus. Les fêtes commencent, je sais, mais je serai sage.
Promesse d'ivrogne, comme dirait mon père.
4 commentaires:
Tout ce qu'on peut dire, c'est que les vendredis se suivent et ne se ressemblent pas...
Heureusement, oui.
Mon tendre époux se sent un peu responsable étant donné que c'est lui qui t'a initié aux cosmos. Il espère qu'ils étaient bons au moins.
Et c'est bien intéressant d'entendre parler de cette règle tacite dans le couple. Il me semblait moi aussi vivre les choses comme ça. Je trouve cela bien intéressant de voir que les hommes sont aussi durs que les femmes là-dessus. Car j'aurais pensé qu'un gars comprendrait mieux les douleurs des p'tits coups.
Ils étaient très bon les cosmos, Rosie, bien forts. Comme ton mari sait que je les aime.
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