Le Point du 9 décembre offre tout un numéro sur la France Gourmande.
Paysans et consommateurs se révoltent contre l'industrie agro-alimentaire et la grande distribution. Un peu partout en France, une nouvelle génération d'agriculteurs ressucite des races anciennes d'animaux et des varités de légumes oubliées. L'objectif de ces pionniers?
Remettre du bonheur, de l'inattendu, des saveurs dans l'assiette.
Une petite révolution, le Slow Food. Un mouvement international qui réunit plus de 100 mille personnes dans 163 pays, les sentinelles du goût.
Il ne s'agit pas de mettre des aliments sous cloche, mais de relancer
des productions pour faire vivre des paysans.
La surabondance des grandes chaînes d'épicerie nous donne l'impression d'une diversité alimentaire jamais atteinte. Illusion. Dans son livre L'alimentation durable, Christian Rémésy révèle les dérives de l'industrialisation alimentaire.
Derrières la dizaine de milliers de références, on retrouve les même
produits industriels, fabriqués avec une dizaine d'ingrédients de base
seulement.
Des milliers de produits différents donc, fait avec les mêmes dix ingrédients de base. En fait, la diversité alimentaire mondiale est aujourd'hui réduite à une douzaine de plantes et à environ 14 animaux.
Alors quand une poignée de paysans sauve une varité de vaches, comme la bretonne pie noire, on ne peut qu'applaudir. 70 producteurs de lait qui ont opté pour cette vache rustique, dont le troupeau compte 1600 têtes.
Alors quand une poignée de paysans sauve une varité de vaches, comme la bretonne pie noire, on ne peut qu'applaudir. 70 producteurs de lait qui ont opté pour cette vache rustique, dont le troupeau compte 1600 têtes.
On n'est ni des passéistes, ni des hurluberlus. Nous montrons qu'une
autre agriculture est viable.
Viable chez nous aussi, dans les campagnes, dans les marchés et sur nos tables. À la veille du temps des fêtes, pourquoi ne pas partir à sa découverte?
Nous en tout cas en fin de semaine, on s'en va chez Desneige chercher notre agneau!
2 commentaires:
ce billet reste dans ma tête depuis que tu l'as écrit...
J'y reviens souvent dans mes réflexions.
Ça me touche car souvent, on dit des gens qui font des conserves maisons qu'elles onts peu de choix ou peu d'aliments différents dans leur alimentation... Moi qui fait beaucoup de conserves, je n'arrive pas au même constat.
Mais je suis persuadée qu'il y a peu d'aliments différents dans l'industrie alimentaire. Un peu comme le vieux principe du 80/20... (ici ça serait genre 80% des plats transformés avec 20% d'ingrédients de base)
Ça me reste en tête aussi Manon.
Tu sais ce paradoxe de l'abondance du... vide au fond? Les mêmes goûts qui reviennent, les mêmes recettes, les mêmes semances, les mêmes races...
En plus, le lendemain de la rédaction de ce billet, on apprenait la fermeture de la ferme Tourilly.
Zut.
J'y reviendrai. Merci de ta lecture!
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