vendredi 9 octobre 2009

C'est en cuisinant qu'on devient Homme





C'est mon père qui m'a transmis cet intéressant article sur l'évolution de l'homme.

Selon l'auteur du livre Catching fire: How cooking made us human, c'est la cuisine qui a permis à l'Homo Abilis (homme abile) de devenir Homo erectus (homme debout). C'est qu'une viande cuite, devenait plus digeste. Ce qui signifie que l'homme pouvait en tirer plus de nutriments et surtout qu'il n'avait plus à consacrer autant d'énergie à la digérer, énergie qui a pu être rediriger ailleurs.

C'est ainsi que le cerveau de l'homme a grossi et son estomac a rétréci lui donnant plus de temps pour... penser. C'est ainsi également que se sont installés des rôles définis: femme qui cuisine et homme qui chasse.

Une fascinante thèse sur l'évolution de l'homme, apparemment installée sur des bases scientifiques solides.

4 commentaires:

Annie a dit…

Merci! J'en ai glissé un mot ce matin. Intéressant.

Gerald a dit…
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Gerald a dit…

L'article me semble intéressant pour toutes sortes de raison. En voici une autre.

Je m'imagine un «homo habilis» fondamentaliste de l'époque, lequel râle contre les gens (des alliés objectifs des multi-nationales à venir sans doute) qui font cuire leur nourriture. Il leur «explique» avec un trémolo dans la voix que cette invention infernale (le feu et surtout la cuisson) est en train de changer la nourriture et que c'est dangereux pour l'humanité de l'homme et qu'on est en train de devenir l'esclave de cette nouvelle technique et blah, blah, blah. Je m'imagine même qu'il argumente en utilisant le principe précaution si cher à certains environnementalistes. (Je suis un environnementaliste anti-principe précaution.)

Or l'«homo habilis» fondamentaliste de mon imagination a bel et bien raison. De fait, en inventant la cuisine, on ne connaissait pas toutes les conséquences de cette technique; de fait, on a changé (pour le mieux) l'humanité de l'homme; de fait, on est (sauf quelques crudivoristes purs et durs) devenu les esclaves de la technique qui s'appelle la cuisine par le feu (et ensuite le four à bois et le four électrique et le sale micro-ondes de mes deux).

Au fond, toute invention humaine depuis le mot jusqu'au OGM risque de faire du tort... Mais risque de faire du bien. La prudence est de mise, mais le réflexe de la crainte catastrophiste n'est pas de la prudence.

Sur le crudivorisme – si si ça existe –, il y a tout plein de textes sur Internet... On présente cela comme une libération... Et on nous explique que c'est mondial et que même les vedettes de Hollywood le pratique... Excellent!

Écrivez «manger cru» dans votre moteur de recherche, et régalez-vous.

Madeleine a dit…

Je parle justement des répercussions de la cuisine sur la durée de l'allaitement dans notre livre (qui paraîtra en mars chez HMH) ( plog ). Alors que les enfants étaient allaités jusqu'à 6 ou 7 ans (croit-on) parce qu'ils ne pouvaient mâcher de la viande crue, faute d'avoir les molaires pour le faire, il était possible de les allaiter moins longtemps à partir du moment ou la viande était cuite. Ce fut le cas également lorsqu'on a commencé à écraser les grains avec des outils.

On ne peut qu'imaginer à quel point cela a pu changer la vie des femmes et des clans! En tout cas, je suis pour!