vendredi 7 mai 2010

Hommage aux restes

Il y a de ces jours, on est vraiment heureux d'avoir des restes.

La gastroentérite court chez moi. Un enfant après l'autre est tombé sous l'effet du méchant virus. Et les parents, ça allait, jusqu'à hier.

J'avais mal au ventre en rentrant du bureau mais je me suis convaincue que c'était parce que, en retard, j'avais filé à toute vitesse sur mon vélo pour ramasser ma fille à la sortie de la maternelle. Filer, vraiment, à toute allure, à dépasser des grands gars de six pieds qui n'aiment pas trop, je crois, se faire dépasser par une fille en jupe.

Enfin, ce n'était pas tant l'effort physique lui-même, mais bien le fait qu'il suivait de trop près un dîner-pizza avec une VP au boulot. Êtes-vous capable de vous contrôler, vous, quand il y a 6 pizzas dans la salle de conférence? Moi pas. J'mange toujours trop dans ce temps-là.

Je croyais donc vraiment que c'était l'excès suivi de l'effort physique qui me donnait mal au coeur.

Dans mon cercle d'amies, on appelle ça le déni de la gastro.

"Mon fils a vomi, mais c'est pas la gastro, c'est une digestion." dit celle qui ne veut pas être exclue pendant des jours. "J'ai passé la maison au Lysol, juste pour être certaine!" ajoute-t-on pour se faire convaincante. Mais dans les réseaux familiaux, pas de quartier. C'est le règne de l'ostracisme gastroentérique. Comme dans, je-t'aime-mais-si-tu-as-la-gastro-tu-ne-n'approches-pas-de-moi-à-moins-de-100-mètres.

C'est normal. Depuis que nous avons été les instigateurs d'une vague de gastro dans le temps des fêtes, une certaine année, je suis plutôt pour ce genre de quarantaine.

Je me suis rendue à l'évidence que c'était vraiment ça quand j'ai constaté que je n'étais plus vraiment capable de tenir sur mes jambes. "Ça file vraiment pas" ai-je dit à mon homme avant d'aller me cacher dans notre chambre. Heureusement, mercredi, j'avais fait double portion de rigatoni au poulet et à la menthe en prévision des lunchs du reste de la semaine. Un coup de dé. Mon homme a pu facilement nourrir la gang pendant que je gémissais sur notre lit. Ainsi, il n'a rien manqué de la quatrième partie de la série Canadiens/Pinguins.

Plus tard, quand le pire était passé, je suis allée m'assoir avec lui pour écouter la troisième période. "C'est trop d'émotions pour toi, dans ta faible condition." m'a-t-il dit quelques instants avant que l'équipe marque sont deuxième et troisième buts gagnants.

Mais ça ne deviendra pas une nouvelle superstition dans notre famille. Jamais plus de gastro contre une victoire.

Jamais plus de pizza non plus.

2 commentaires:

Annie a dit…

Les restes sont en effet les grands sous-estimés de la cuisine familiale, merci de leur rendre l'hommage qu'ils méritent.

Et surtout, reposes-toi. Mettons que la semaine à venir sera palpitante!

La Mère Michèle a dit…

Tu sais, je doute vraiment qu'il s'agissait d'une gastro...

La pizza commerciale est ici une grande cause de maux de ventre. Et la dernière fois je n'étais pas seule, nous avons tous eu la diarrhée! Je ne compte plus les fois ou j'ai été malade sur la pizz!!! pfff

On oublie que ce genre de met refroidit extrêmement vite et qu'il reste souvent température pièce longtemps! Et c'est de la charcuterie! donc.....